Millesgården

Coucou!

Bon j’arrête de crâner et de vous raconter à quel point c’est sympa d’aller se baigner après le boulot. Je ne m’attarde pas non plus sur mon bronzage caramel doré (j’insiste, c’est la teinte exacte). Je passe sur le fait que j’assiste à l’été suédois le plus chaud depuis cinquante ans… Ce qui explique tout finalement. Je ne comprenais pas pourquoi il faisait aussi chaud, j’avais même enregistré mes bagages la dernière fois que je suis venue en France simplement pour mettre une doudoune dedans! Bon, et deux bouteilles de champagne également… ça valait le coup en fait, même si la doudoune ne me sera pas très utile, car apparemment les températures élevées vont durer. J’abrège donc la description de ma vie actuelle: un été caniculaire dans une magnifique capitale européenne posée sur une eau non polluée, parce que vous allez penser que je frime. Alors que pas du tout (en passant, vous ai-je dit que j’avais une femme de ménage fournie avec mon appart de fonction? Bon allez, je m’arrête. Vraiment cette fois).

Surtout que tout ça, c’est en train de se terminer. Les gens sont rentrés de vacances, le boulot a repris de manière plus intensive, DIEU MERCI car je n’en pouvais plus de faire de la figuration devant mon ordinateur, mais du coup quand je rentre j’ai plutôt envie de me poser sur mon balcon que d’aller vadrouiller à vélo. Heureusement, il reste les weekends où il faut bien que je m’occupe puisque personne ne vient me rendre visite au mois d’août (vous ne savez pas ce que vous ratez). Du coup, vendredi soir, j’ai suivi mon rituel habituel: une lecture croisée des trois différents guides de la ville pour choisir mon activité du samedi. Avec des critères bien précis:

1) Être à l’extérieur. Tant qu’il fait beau, je me dois d’en profiter.

2) Être à l’extérieur de la ville. Samedi, c’était la Gay Pride, et je me doutais que la circulation serait cauchemardesque dans le centre (j’étais loin d’imaginer à quel point)

Après une analyse comparative de toutes les options qui s’offraient à moi, j’ai finalement opté pour la maison de Carl Milles, sculpteur. Le Routard mentionnait trois bus et environ douze changements pour y aller, Google Map me proposait un itinéraire de 35 minutes à vélo… et après une heure à pédaler et deux erreurs de parcours, je suis arrivée devant Millesgården, pas peu fière. A mon arrivée à Stockholm, jamais je n’aurais osé prendre le vélo pour une aussi longue distance alors que maintenant, ça me semble tout naturel. Même si je suis toujours rouge et échevelée dès que je donne trois coups de pédale, hélas. Le trajet en vélo était vraiment très sympa, j’ai traversé un grand pont assez près de l’eau, ça donnait l’impression d’être au milieu de la mer.

Quant au Millesgården, ça valait le détour. Non pas pour les sculptures qui m’ont laissée plutôt indifférente, mais pour la maison et ses terrasses. C’est simple, j’avais la (douce) sensation d’être en Provence! La maison est construite à flanc de falaise, dominant l’eau, et les jardins descendent en escalier jusqu’à la terrasse, ou les sculptures perchées sur des colonnes donnent l’impression de voler. C’est vraiment très joli, il y a des petites fontaines partout, des petites cours ombragées, et la vue des usines et du port sur la rive en face ne gâche rien, et renforce au contraire la tranquillité du lieu (je promets que je n’ai pas piqué cette description au Routard. Ni au Petit Futé. Mais j’admets volontiers que ça sonne très « guide touristique »). Je m’arrête là dans les envolées lyriques, les photos décriront mieux que moi l’endroit.


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J’espère que les photos rendent bien cette impression de paix qui se dégage de l’endroit. C’est vraiment ça, un havre de paix: éloigné de tout, pas beaucoup de visiteurs, à taille humaine, en bref, une visite très agréable. J’ai terminé par le bâtiment principal qui accueille des expos temporaires et actuellement c’est le travail de Anne-Karine Furunes qui est présenté. Je ne sais pas si le nom vous parle mais ses oeuvres sont assez connues, et il me semble qu’elle était exposée à Paris il n’y a pas si longtemps. Bon jusque là je n’y avais pas spécialement prêté attention, mais en voyant ses oeuvres de plus près j’ai été scotchée. Pas par leur beauté (comme pour les sculptures, elles m’ont laissée de marbre) mais par la technique utilisée. De loin, on dirait de grandes photos en noir et blanc, mais en s’approchant on réalise qu’il s’agit d’une étoffe noire sur un fond blanc, percée de plein de trous plus ou moins espacés et aux diamètres plus ou moins grands, et ce sont ces trous qui créent l’image. L’effet d’optique est saisissant, et de près on ne distingue absolument pas l’image.

Furunes

Je m’arrête là pour aujourd’hui, je vous raconterai une autre fois le parcours du combattant que ce fut pour rentrer jusqu’à chez moi avec la Gay Pride qui bloquait la moitié des rues de la ville. J’ai même été obligée d’abandonner temporairement mon vélo pour voir des dragqueens défiler au son de Queen et Lady Gaga. Ca valait largement le coup d’ailleurs!

A très bientôt

 

 

 

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Det är varmt!

Je me la joue avec un titre en suédois, mais c’est seulement parce qu’en français c’est tellement nul que j’ai préféré le traduire pour lui donner un peu de cachet. Ca veut simplement dire: « il fait très chaud ». Vu la platitude de l’expression, vous comprendrez que je veuille l’enrober avec un peu de folklore local. C’est plat, mais véridique: depuis bientôt deux semaines, Stockholm est écrasé de chaleur.

Au début, c’était chouette. En plus j’avais des amis en visite il y a deux semaines et pour découvrir la ville, rien de mieux que de s’y balader en vélo, ce qui est bien plus agréable sous le soleil. On a donc passé le samedi les fesses vissées à la selle (elles nous l’ont fait payer chèrement le lendemain, 7h à pédaler, ça laisse des séquelles) et le dimanche à faire les crêpes sur une des îles de l’archipel. A nous les apéros-pontons, les barbecues jetables en pleine nature, les baignades dans la Baltique!

Ensuite, je suis retournée travailler, et c’était un peu moins sympa. Déjà, parce qu’avec la climatisation, la différence de température entre mon bureau et l’extérieur avoisine les 20°C. Donc si je m’écoutais, j’irais travailler en maillot et j’enfilerais une doudoune en arrivant. Evidemment, je n’en suis pas arrivée à de telles extrémités et j’ai opté pour le compromis, qui fait que j’ai un peu frais dedans et un peu trop chaud dehors. Oui, je sais, ma vie est difficile mais je survis. Mais ce n’est pas ça le pire. Le pire, c’est la pause déjeuner, où je vois tout le monde en train de piquer une tête dans l’eau, de déjeuner sur un bateau, de bronzer en maillot… Plein de choses que je ne peux pas trop faire parce que je suis tout près de mon lieu de travail.

Heureusement, dès que j’ai terminé ma journée, je me rattrape! Aussitôt rentrée, je prends mon maillot et mon paréo, j’enfourche mon vélo, et en moins de 15 minutes (parce que je pédale lentement) j’arrive à l’endroit idéal: des centaines de mètres de pontons en bois aménagés et de petites pelouses, qui longent une eau toute propre. J’avais découvert cet endroit un jour gris et froid, et je n’avais pas du tout imaginé que ça n’aurait rien à envier à la Côte d’Azur dès qu’il ferait chaud. C’est bondé tous les soirs! Tout le monde s’installe, ramène de la musique, des barbecues, des bières, des bouées, parfois même des parasols… Et c’est exactement comme à la plage, le sable entre les orteils en moins. Le rêve. Et l’eau est beaucoup plus chaude ici que dans l’archipel, elle doit être à 22°C donc c’est tout à fait possible d’y rester longtemps pour nager. J’ai bien profité de cet endroit la semaine dernière, et le weekend dernier j’ai découvert une autre petite île accessible en vélo, Långholmen, qui est également parfaite pour la baignade et j’y ai passé la matinée du samedi.

J’avais prévu à peu près le même programme pour dimanche mais impossible: ORAGE! Une vraie tempête, apparemment mes collègues n’avaient jamais vu ça en Suède. Et c’est vrai que la pluie était impressionnante, mais bien à l’abri dans mon appart, je n’avais pas réalisé que le vent était très fort aussi. Plus tard dans la journée, lorsque ça s’est calmé, je suis allée faire le tour de Djugården à vélo et j’ai réalisé l’ampleur des dégâts: des arbres complètement arrachés, fendus en deux, la piste cyclable pratiquement impraticable car jonchée de branches cassées, le métro inondé, les camions de pompiers partout dans la ville… Je regrette de ne pas avoir pris de photo pour vous montrer l’état du parc.

Après un orage de cette ampleur, je pensais que la température redescendrait, mais pas du tout. J’ai d’abord passé une nuit à cuire dans ma mezzanine. La nuit suivante, j’ai laissé tout ouvert, mais je cuisais quand même. J’ai donc opté pour le canapé pour avoir un peu plus d’air, mais comme je laisse ouvert il fait grand jour dans mon salon dès 3h du matin. Que du bonheur.

Heureusement, aujourd’hui, il a enfin plu! Pile poil le jour où j’étais sur le terrain, les mains dans la boue en train de mesurer le revêtement des pneus de machines grosses comme des maisons. Mais bon c’était marrant. Jusqu’à ce que je réalise que ce n’était pas de la boue mais du cambouis et que j’allais avoir beaucoup de mal à l’enlever. J’ai passé au moins 20 minutes dans les toilettes d’une aciérie à tenter de nettoyer mes bras dans un mini-lavabo, et le succès fut mitigé. Quant à mon pantalon, il erre dans les limbes des vêtements morts sur le champ de bataille (dommage, c’était mon seul jean). Il a une énorme tâche de cambouis sur toute la cuisse, et après avoir glané les conseils de parfaites ménagères sur internet, j’ai étalé du beurre sur la tâche avant de savonner le tout. Au temps pour linternaute.com et ses conseils pourris: la tâche est toujours là et je n’ai plus rien pour mes tartines demain matin. Mais j’ai bien rigolé, et pour que vous riiez un peu aussi, je termine avec deux photos qui vous montrent que je n’ai pas peur de me salir les mains.

A bientôt!

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Une stagiaire en vacances (et oui, ça existe)

Bonjour à tous!

Profitant d’une semaine de vacances généreusement donnée par Michmich, j’ai visité le sud de la Suède et Copenhague. Un programme chronométré: deux jours à Göteborg, deux jours à Malmö et deux jours dans la capitale danoise.

Göteborg

Quand j’ai annoncé à mes collègues mon itinéraire, j’ai bien vu que l’étape à Göteborg serait déterminante. C’est devenu l’enjeu d’une lutte entre les natifs de la ville est les Stockholmois de base, persuadés que la capitale est au-dessus de tout. Je leur donne raison, mais ceux de Göteborg ont bien défendu leur ville: ils m’ont fournis une longue liste d’adresses à essayer et un parcours de visite, certes dessiné sur une serviette en papier, mais très précis et complet. Et le Stockholmois a crucifié tous ces efforts en déclarant qu’il n’y avait rien à Göteborg que je ne pourrais trouver à Stockholm. Cinglant, mais ça n’a pas suffit à me décourager, et je suis partie visiter la ville pleine d’entrain. Comme au bout de 2h j’avais tout vu et qu’il me restait 5h avant de pouvoir décemment rentrer à l’auberge et dormir, mon entrain a un peu diminué. Le lendemain, j’avais prévu de visiter l’archipel et de me dorer la pilule sur au moins trois îles différentes, mais c’est le bruit de la pluie tombant drue qui m’a réveillée: mon entrain a totalement disparu à ce moment-là. Malgré tout, je garde quelques bons souvenirs de Göteborg, parmi lesquels…

... la vue sur toute la ville du sommet de Skansen, une petite colline

… la vue sur toute la ville du sommet de Skansen, une petite colline

... le plus gros Kanelbullar du pays du café Husaren (rassurez-vous, je n'en suis pas arrivée à bout)

… le plus gros Kanelbullar du pays du café Husaren (rassurez-vous, je n’en suis pas venue à bout)

... les petites boutiques et cafés très mignons du quartier de Haga

… les petites boutiques et cafés très mignons du quartier de Haga

Bon, je suis quand même allée dans l’archipel et j’ai visité l’île de Styrsö qui était charmante même sous la pluie: j’avais l’impression de me promener dans la campagne anglaise, au milieu des cottages. Et en me baladant dans un parc, je suis tombée sur un tout petit zoo qui abritait des lapins, des chèvres, des poules, et des otaries. Un joyeux mélange!

Malmö

Avant d’arriver à Malmö, j’ai fait étape à Lünd, une ancienne cité médiévale avec de beaux restes, mais il pleuvait tellement que je n’ai pris aucune photo: trop peur pour mon téléphone, qui n’est pas étanche.

En arrivant à Malmö, je me suis réfugiée à l’auberge en attendant que la pluie se calme, puis je suis partie visiter le centre-ville, plutôt joli, avant de rentrer.

L'hôtel de ville

L’hôtel de ville

Un bel immeuble

Un bel immeuble

Le lendemain, grand beau, et j’en ai profité pour louer un vélo et sillonner la ville, principalement l’éco-quartier dont les pistes cyclables s’étendent le long de la mer, presque jusqu’au pont qui relie la Suède au Danemark. Le quartier est un mélange hétéroclite d’architecture moderne, comme la Turning Torso, de grandes étendues vertes où passent de temps à autre des tracteurs chargés de meules de foin, et de mer qui s’étend jusqu’à Copenhague dont on aperçoit la silhouette qui se dessine sur l’autre rive. C’est surtout un régal pour les cyclistes!

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Turning Torso

Turning Torso

Öresundsbron reliant la Suède au Danemark

Öresundsbron reliant la Suède au Danemark

 

Copenhague

Le trajet entre Malmö et Copenhague dure à peine 30 minutes en train, mais je change quand même de pays donc je n’ai plus internet, donc plus de GPS, donc je dois réapprendre à lire une CARTE. Je profite du premier jour pour visiter la ville à pied pour prendre mes repères, et après 10h à crapahuter dans tous les sens, je n’en peux plus! Mais j’ai déjà mes petits coins favoris: l’Hôtel de Ville, qui est certes un très beau bâtiment, mais dont le principal atout reste ses toilettes publiques (le vigile à l’entrée a du croire que je travaillais là, j’y suis retournée trois fois le même jour!), et une petite épicerie qui a des tables et des chaises au soleil, où je m’installe pour écrire mes cartes postales. Mais évidemment, je pousse plus loin mon exploration: le quartier latin, la grande rue piétonne Strøget, la place Amalienborg Slot, l’îlot de Slotsholmen… et bien sûr le port de Nyhavn et ses maisons colorés, qui est sans conteste la plue jolie vue de la ville.

L'entrée du parc d'attraction vintage Tivoli

L’entrée du parc d’attraction vintage Tivoli

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L'Hôtel de Ville

L’Hôtel de Ville

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Amalienborg Slot

Amalienborg Slot

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Nyhavn et ses façades colorées

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Autre vue de Nyhavn

 

Le lendemain, les pieds en compote, j’opte pour le vélo et j’en profite pour visiter les coins un peu plus éloignés. Première étape: la Petite Sirène, dans le port. On m’avait prévenu qu’elle était toute petite et sans grand intérêt, donc je ne suis pas déçue une seconde, mais je reste perplexe: comment a-t-elle pu devenir un incontournable de la ville? Ca me dépasse, mais après tout j’ai fait comme tous les touristes et je suis allée la voir.

 

La Petite Sirène du port

La Petite Sirène du port

J’en profite pour me balader dans le port et voir les énormes bateaux de croisière, puis je retourne en ville et me dirige vers la seconde étape: Christiana. C’est un quartier fondé par une communauté de hippies, et j’ai moyennement aimé. Je n’ai pas de photos car je n’osais même pas sortir ma bouteille de Coca de crainte de me faire traiter de capitaliste-vendue-au-système, donc mon Iphone, vous pensez bien, je l’ai laissé au fond de mon sac. Je me dois du coup de vous décrire l’endroit en détail. L’entrée est crade: c’est la partie touristique, c’est le seul endroit de la ville où j’ai vu des déchets par terre, ça pue la bière et l’urine, et c’est plein de touristes qui viennent acheter du cannabis dans des cahutes couvertes de tags ou de dessins de rastas. Quand on s’éloigne en longeant la rivière, les groupes de drogués dégueu se font plus rares, mais également plus drogués et plus dégueu quand on en voit. Il y a des espèces d’habitations, construites de bric et de broc, parfois plutôt réussies, d’autre fois se rapprochant plus du tas d’ordures que de la cabane. Je pense que ça peut être un endroit sympa pour boire des bières entre amis au bord de la rivière, mais là j’avais juste peur pour mon vélo et je n’avais vraiment pas envie de rester. J’ai suivi la rivière jusqu’à la sortie puis je suis retournée dans le centre en pédalant un peu au hasard pour rentrer jusqu’à l’auberge, en essayant de passer par les coins jolis.

Le lendemain, je rentrais à Stockholm en train pour accueillir des amis et ma cousine, et terminer ces vacances par un weekend de visite intensive de la ville en vélo et des îles en bateau: extra!

A très bientôt

 

 

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Tu parles d’un sérieux éditorial…

Je m’excuse platement pour l’irrégularité de mes publications. Non mais vraiment, je crains du boudin: je m’étais promis de publier au moins un article par semaine, et je n’y suis pas du tout. Mais on va dire que c’est ma nouvelle bonne résolution de l’été, et cette fois je vais m’y tenir. Pour ma défense, je suis très occupée. C’est là première fois que j’habite toute seule et j’ai découvert que s’occuper de moi était une tâche éreintante: je mange trois fois par jour, et maintenant c’est à moi de préparer ces trois repas, je fais des saletés que je dois également nettoyer moi-même, et parfois je suis de mauvaise humeur et comme je suis toute seule je ne peux m’en prendre qu’à moi-même également, et c’est épuisant. Bref, mon utilisation est encore plus compliquée que celle d’un tamagochi, et en plus je ne peux même pas me mettre sur pause toute seule histoire de souffler. Epuisant vous dis-je. Et en plus il y a ce blog. Mais je l’aime bien donc je continue, même de manière irrégulière.

En plus, j’ai plein de choses à vous raconter! Déjà, l’été est plus ou moins revenu à Stockholm, et ça c’est top. Après un 1er juillet ou j’étais en manteau, écharpe et bottes, il fait de nouveau 24°C et je peux mater les nageurs pendant ma pause déjeuner. C’est ce que je préfère avec le bureau Michmich: il est situé dans une marina, du coup, dès qu’il y a un rayon de soleil, on a l’impression d’être en vacances. Ce midi, la moitié des gens était en maillot (l’autre moitié en tenue de travail. Et moi entre les deux, parce que je suis stagiaire donc j’ai le droit), certains plongeaient carrément dans le lac, il y avait des enfants tout nus qui jouaient dans les fontaines (les Suédois et la nudité…j’en reparlerai) et, must du must, il y avait un burger boat. Les Suédois sont vraiment en avance sur tout. Pendant que les newsletters parisiennes dont je suis si friande s’émerveillent encore de l’arrivée d’un nouveau foodtruck dans la capitale, les Suédois ont déjà inventé le foodboat. Pour les entrepreneurs qui liraient ce blog par hasard, c’est le moment d’investir dans une petite péniche qui remonterait la Seine en vendant des jambon-beurre, ça va marcher de folie!

Le burger boat

Le burger boat

En fait l’été a vraiment commencé vendredi, et j’en ai profité au maximum de crainte qu’il ne dure que 24h (on ne sait jamais). Bon, le vendredi n’a pas été une grosse journée niveau boulot: pause déjeuner de 2h dans un resto sur le port (j’étais avec mon patron donc je n’avais rien à me reprocher héhé), suivie d’un fika crème-glacée-meringue-topping au bureau (quand je vous disais que les Suédois prennent le fika très à coeur), et ma journée était déjà terminée. Je l’ai un peu écourté parce que j’avais un apéro qui m’attendait, c’est vrai, mais de toute façon le vendredi aprèm personne ne travaille. J’ai donc filé à mon apéro chez une amie qui habite une petite île: légumes grillés au barbecue, saucisses au tofu, Bellini à la pêche dans une main…le paradis. Et après quelques verres, on a trouvé le courage d’aller tremper une fesse dans la Baltique. Bon, en toute honnêteté ce n’est pas la Baltique puisque toutes les îles très proches de Stockholm sont dans le lac Malaren, mais ce dernier est en contact direct avec la Baltique, donc c’est un peu la mer quand même non? Si. Et dans ce lac/mer, l’eau était très fraîche: 15°C! J’ai sauté, j’ai fait trois brasses et je suis sortie au bout d’une minute, plutôt fière.

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A même pas 15 minutes en bus du centre, et on a l’eau toute propre et la forêt. Le rêve

Le lendemain, comme il faisait toujours aussi beau, je suis partie en bateau visiter Drottningholm, la résidence royale. Le trajet dure une heure, pendant laquelle on voit le paysage se transformer: on s’éloigne de la ville et des petites maisons colorées et on voit de plus en plus d’îles sauvages, c’est superbe. Et le plus impressionnant, c’est que la 3G abdique seulement au bout d’une demi-heure!

J'apprends tout juste à me servir des filtres de l'Iphone, évidemment les couleurs sont un peu moins électriques en vrai

J’apprends tout juste à me servir des filtres de l’Iphone, évidemment les couleurs sont un peu moins électriques en vrai

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C'est croquignolet quand même

Petit village croquignolet

Et quand on arrive, on voit le château qui apparaît d’un coup, comme déposé sur l’eau, c’est superbe.

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Allez, une petite dernière pour la postérité de ma robe, qui est super jolie (hein? hein??)

Allez, une petite dernière pour la postérité de ma robe, qui est super jolie (hein? hein??)

Le château, j’en touche deux mots en passant, parce que j’ai fait toutes les visites guidées: celle du château lui-même, celle du pavillon chinois et celle du théâtre royal. L’idée qui en ressort, c’est que la France ferait bien de redevenir une monarchie. A entendre les guides, la France c’était un peu « the monarchy to be », et toutes les royautés voulaient l’imiter. Ce qui nous donne, pour Drottningholm, des jardins inspirés de Vaux-le-Vicomte (qui ne le valent pas évidemment), des tentures qui imitent celles de Louis XIV, des tableaux qui recopient le style de Watteau, un metteur en scène parisien pour le théâtre royal (qui s’est échappé pour revenir à Paris dès qu’il en a eu l’occasion) et des bibliothèques remplies de volumes français. Non pas que je sois en faveur de la monarchie, mais il faut bien admettre que depuis Louis XIV, on ne cherche plus trop à imiter le style français. Je ne me rappelle pas avoir vu récemment un quelconque monument qui se vantait de présenter des similarités avec la Défense par exemple. Mais passons, la balade était très sympa, et j’ai particulièrement apprécié le théâtre, qui a conservé tous ses décors en carton-pâte.

Le lendemain, j’ai fait une longue promenade à vélo dans Hagaparken, qui m’a définitivement donné l’impression d’être à la campagne, et j’aime beaucoup ça! Attention hein, la campagne anglaise chic, pas le terroir français (parce que je les sens venir ceux qui se serviraient de cette dernière phrase pour m’entrainer contre mon gré en vacances dans le sud ouest de la France…). Pour ça, la ville est vraiment super: il y a des parcs immenses et des lacs partout, accessibles en vélo, c’est fabuleux.

Et voilà pour ce weekend champêtre, qui m’a laissé pas mal de coups de soleil et de piqûres d’insectes, mais ça valait le coup!

A très bientôt (une semaine si je tiens ma résolution)

 

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L’île aux plumes et Grona Lünd

Bonjour à tous,

je ne vous ai pas encore raconté la dernière visite, qui date d’il y a pourtant deux semaines. Je me dépêche de vous la décrire et comme ça j’aurais enfin rattrapé mon retard!

Des amis sont venus me voir quelques jours. On a eu la confirmation que Stockholm était une ville géniale mais pas vraiment noctambule, du moins durant la semaine. Le weekend, c’est une toute autre histoire… Nous y reviendrons!

Le jeudi, on s’est mis à la recherche d’un endroit sympa où boire un verre. Conseil du Routard: l’AG, code chimique de l’argent, justement dans une ancienne fabrique d’argent, ambiance lounge, branchée, et blablabla… Evidemment, un lieu décalé ou j’étais sûre de ne pas entendre de musique ultra forte (oui je n’aime pas ça) et en plus une ambiance chic, j’avais les yeux qui brillaient. En arrivant, ils brillaient encore plus: un repère de cadres dynamiques en plein afterwork avec un éclairage chaleureux. Par contre les yeux de mes amis étaient complètement éteints, et ils amorçaient déjà une retraite discrète mais efficace. Je peux les comprendre: avec notre âges et nos habits, on ressemblait à trois bébés perroquets perdus au milieu d’une réunion de corbeaux. Tout le monde était en costumes et tailleurs, et c’est vrai qu’on aurait fait tâche. Enfin, je ne désespère pas d’y retourner… On s’est rabattus sur un bar à bières très sympa, avec une déco centrée sur les Petits Poneys, mais démembrés. Sur le comptoir, il y avait même un bocal rempli de Petits Poneys dans du vinaigre, et on pouvait lire sur l’étiquette « My Little Poneys Pickles ». Ca à l’air glauque comme ça mais pas du tout (il fallait être vraiment observateur pour remarquer les têtes et les pattes des Petits Poneys, subtilement dissimulées).

Le soirée du vendredi a été très animée, même si on l’a passée chacun de notre côté. Personnellement, j’étais à la fête de mon bureau, qui a commencé à 16H30 et s’est terminée vers 2H30. Looooongue soirée donc (parmi ceux qui me lisent, je sais très bien qu’à peine la moitié aurait cru que je tiendrais aussi longtemps, right?) mais vraiment très sympa. Entre la croisière et la chasse au trésor au thème musical au début, j’ai craint le pire, mais en fait ça permettait de rencontrer les gens, et dès le cocktail tout le monde s’est mélangé. Et puis rien que pour voir le big boss porter une perruque rose frisée, le thème musical valait le coup (j’arborais moi-même une perruque noir corbeau qui imitait parfaitement les cheveux du guitariste de Kiss. Un grand moment). La nuit du vendredi au samedi a donc été courte et interrompue par les retours de chacun à l’appartement, et c’est dans un état de grosse fatigue qu’on a démarré ce weekend, bien différent d’un marathon touristique

Tant pis pour le marathon, ça a été un weekend traditionnel suédois: healthy et reposant. J’ai emmené mes amis dans mon café-préféré-pour-le-petit-déjeuner (qui diffère de mon café-préféré-pour-le-fika, attention) et on s’est remis d’aplomb autour d’un brunch.

Rien de tel pour bien commencer la journée (même s'il est 12h passées)

Rien de tel pour bien commencer la journée (même s’il est 12h passées)

Ensuite, on s’est baladé, on s’est posé dans un un parc, et il était déjà l’heure de se préparer pour ressortir. J’ai fait découvrir à mes visiteurs le Trädgården (je pense que je vais en faire un passage obligé pour toutes les personnes qui viennent me voir. Avec séance de photomaton vintage à la clé), ils étaient ravis. Notre grand jeu de la soirée (ok, du weekend) ça a été de faire BIP dès qu’on voyait quelqu’un de beau. On s’amuse comme on peut hein, mais en Suède ce jeu est vraiment drôle. Et on a bipé toute la soirée. A se demander s’il existait des moches en Suède! La réponse est oui, on a découvert leur repère le lendemain. Mais sur le moment on s’amusait juste à regarder la foule et à admirer à quel point les gens étaient beaux et bien habillés. On a dansé jusqu’à ce que le soleil se lève puis on est rentré. Bon, je vous dois la vérité: quand j’écris « jusqu’à ce que le soleil se lève », c’est pour donner l’impression que je suis capable de danser toute la nuit. Ce n’est pas totalement faux, mais il faut savoir qu’en été, à Stockholm, les nuits sont très courtes et qu’il fait jour dès 3h du mat’. Voilà voilà…

Le lendemain, on a réussi à émerger assez tôt et on est parti à Fjäderholmarna, appelée aussi l’Ile aux plumes, sûrement en raison de tous les volatiles qui l’occupent. C’est très mignon, avec des galeries d’art et des cafés pour les touristes, mais à peine arrivé on a cherché un rocher isolé sur lequel on a terminé notre nuit en essayant de bronzer par la même occasion. On a pique-niqué, on a traîné, on s’est fait des coiffures, on a écouté de la musique… On a pris notre temps, comme les Suédois, avec l’impression d’être à la campagne. On a terminé par un petit tour de l’île (en dix minutes c’était plié, elle est minuscule) avant de prendre le bateau du retour.

A peine sur le quai, on s’est précipité au parc d’attraction Grona Lünd, qu’on voulait absolument essayer, malgré les prix prohibitifs. C’est là qu’on a découvert où se cachaient tous les moches de Stockholm. C’est au moins un point commun à toutes les cultures, française comme suédoise: les parcs d’attractions sont des repères de beaufs. Mais malgré tout c’était très sympa. On a eu un moment de panique au début car on a fait 30 minutes de queue pour la première attraction, et sachant que le parc fermait deux heures plus tard on s’est dit que jamais on réussirait à rentabiliser notre ticket d’entrée. Finalement, il y a eu peu d’attente pour les autres et on a réussi à en faire six! Dont trois fois la même, parce qu’on l’aimait beaucoup. Que des manèges à sensation forte évidemment!

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Notre préférée, qu’on a refait trois fois

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Impressionnante mais c’était la moins intense

du

Terrifiante

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Et la tour jaune, qui nous propulsait en l’air et nous faisait redescendre encore plus vite! La vue était superbe donc j’ai essayé de garder les yeux ouverts, mais j’ai eu du mal…

Voilà, ce weekend plutôt calme s’est terminé par une décharge d’adrénaline des plus agréables.

A bientôt!

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Un long weekend suédois

Salut Morgane,

Je suis vraiment, vraiment désolée d’avoir tant tardé à écrire. Mais voilà, je m’y mets, et tu auras quelque chose à lire demain si tu t’ennuies au boulot. Ce n’est pas complètement ma faute si je n’ai pas eu le temps: les visites se sont enchaînées (j’attends la tienne d’ailleurs, tu as intérêt à passer me voir en août) et je n’ai pas eu l’occasion de me caler tranquillement devant mon ordi pour te faire rêver de la vie suédoise. Mon appart ressemblait à un hôtel ces trois dernières semaines – pas encore à un hôtel de passes, mais c’est la prochaine étape, les Suédois sont vraiment trop beaux (je plaisante) – mais là il retrouve un aspect normal, j’ai quitté mon canapé pour mon lit, et je reviens à ce blog. Avec en plus plein de choses à raconter! Parce qu’avec des visiteurs, on fait beaucoup plus de choses, c’est bien connu.

Des amies de l’école sont venues pour la fête nationale qui est le 6 juin, on avait donc un weekend de trois jours dont on a profité à fond. Le vendredi on a filé à Vaxholm, une des grandes îles de l’archipel. Le trajet en bateau était superbe (du moins l’aller, parce qu’au retour j’ai pioncé comme une souche), on a quitté Stockholm au son des canons qui tiraient pour célébrer la fête et on avait une vue superbe sur la vieille ville. Quand on est arrivé sur l’île, on s’est mis en quête d’un endroit où allumer notre petit barbecue jetable . Alors ça, c’est une brillante invention suédoise: une barquette en aluminium, des charbons, une grille, un peu de savoir-faire (qu’on n’avait pas) et bientôt les saucisses étaient prêtes.

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Voilà, tu peux déduire notre manque de pratique de l’engin à la tête des saucisses et au fait que le barbecue était posé sur une table. Qui a partiellement fondu.

Puis comme on avait eu un peu de mal à allumer le barbecue, on s’est dit que tant qu’il marchait on allait en profiter: on a tout fait griller, même nos kanelbullars, dont on s’est fait chiper un bout par les canards, absolument pas effrayés par le barbecue puisqu’ils se servaient directement dedans. Sales bêtes.

On s’est ensuite baladé dans l’île, en suivant la fanfare, à la recherche d’une plage ou d’un parc pour faire une sieste mais c’était surtout des propriétés privées, donc on s’est rabattu sur une clairière plutôt sympa, mise à part la tombe au milieu. Alors ça, c’est bien une habitude suédoise avec laquelle j’ai beaucoup de mal: ils ne font pas la différence entre les parcs et les cimetières, c’est très bizarre. Il y a toujours un petit coin « tombes » dans leurs parcs. Mais bon, comme on voulait vraiment se poser, on a fait abstraction. On est ensuite retourné vers le port, profité des derniers rayons de soleil en attendant le bateau puis on est rentré à Stockholm. Là, sans même repasser à l’appart parce qu’on est des warriors, on est allé au Trädgården.

Aaaaah, le Trädgården. Trop cool. Trois choses à propos de cet endroit de folie. Déjà, on n’est pas repassé se changer, donc j’y allais en sac à dos et Bensimon. Tu me connais, je suis plutôt adepte du robe-talons, c’est te dire si l’endroit était décontracté. Ensuite, j’y suis allée deux fois en deux semaines. C’est te dire si l’endroit est chouette. Enfin, c’est une espèce de boîte en plein air sous une autoroute. C’est te dire si l’endroit est cool-branché-hipster-theplacetobe-maispassnob. Beaucoup de qualificatifs, mais comme on n’en a pas des comme ça en France, il faut bien que je t’explique (les photos suivent pour compléter). Imagine, à l’extrémité de Södermalm, l’île branchée Stockholm, un lieu coincé entre les piles d’un pont. Plusieurs bars un peu partout. Des gradins en bois pour se poser. Des tables de ping pong. Un terrain de pétanque. Des salles avec différentes musiques. Une cabane à burger ouverte toute la nuit. De la déco de bric et de broc. Un photomaton à l’ancienne (où tu peux payer par carte, faut quand même vivre avec son temps). Des néons. Une maison turquoise en hauteur juste là pour la déco. Une expo photo. Des vitraux comme dans une église. Une salle exprès pour voir les matchs pendant la Coupe du Monde. Et la population qui allait avec: une foule tatouée-piercée-bigarrée, en deux mots très stylée. J’étais à deux doigts de me persuader que le trio leggins psychédéliques, cheveux roses et rasés et haut déchiré pouvait être élégant. Puis je me suis rappelée que je n’étais pas Suédoise, donc que je n’avais pas d’ADN de mannequin, et donc que sur moi ça ferait plus Cosette sous amphèt’ qu’autre chose. Tant pis…

Ca en jette quand même

Ca en jette quand même

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Le lendemain, on a échangé l’ambiance survoltée du Trädgården pour le charme calme d’Uppsala. Une heure de RER à travers la campagne suédoise et on y était. Et c’est tout chou! Ca fait presque décor tellement c’est mignon. On s’est baladé dans les ruelles colorées, on a pique-niqué au bord du canal où s’entassaient des centaines de vélos, puis on a visité la cathédrale et l’université (la plus ancienne du pays, magnifique!).

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L’université: ça donne presque envie d’aller en cours

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Et ensuite on est allé à la piscine…LE PIED. Parce que la baignade, en Suède, c’est un style de vie. Je vois régulièrement, pendant mes pauses déjeuner, des cinglés qui piquent une tête dans la Baltique (et qui se réchauffent en faisant des pompes. Ma-lades). Les piscines doivent donc offrir plus qu’une eau froide et propre pour séduire les Suédois, qui sinon leur préfèrent les lacs. Du coup, les piscines sont belles, et la nôtre avait une immense baie vitrée qui donnait directement sur la cathédrale. Et surtout, elles proposent des hammams, des saunas, des bains chauds et des salles de gym. On a fait cinq longueurs pour se donner bonne conscience, et on a royalement ignoré la salle de gym pour se diriger directement vers le bain chaud. Dès qu’il nous a semblé trop tiède, on a filé au hammam, et dès qu’on a eu trop chaud, on est allé se reposer sur les transats face à la cathédrale. On s’est tellement bien reposé qu’on a été réveillé par l’annonce que la piscine fermait!

La vue qu'on avait en faisant nos longueurs (et notre sieste)

La vue qu’on avait en faisant nos longueurs (et notre sieste)

On est sorti de la piscine un peu groggy, et pour revenir à la réalité en douceur, on est allé fika dans un des cafés de la ville.

Princess tårta, une spécialité. Aspect flippant mais pas mal du tout (impossible à terminer ceci-dit)

Mon fika du jour: Princess tårta, une spécialité suédoise. Aspect flippant mais pas mal du tout (impossible à terminer ceci-dit)

Et le lendemain, on s’est baladé dans Stockholm, et le soir on est allé au Ice Bar, pour que je m’habitue aux rudes températures hivernales. Tout l’endroit est en glace, il fait -5°C, c’est touristique à souhait…mais c’est vraiment sympa quand même. Déjà, on nous prête des ponchos de folie, je rêve d’en avoir un comme ça pour sortir l’hiver, et surtout les cocktails, servis dans des verres en glace, sont délicieux. Donc ça nous faisait une sortie sympa pour terminer le weekend!

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Voilà, j’ai un peu rattrapé mon retard rédactionnel. Il me reste des choses à raconter bien sûr (toujours!), mais ce sera pour une prochaine fois.

A très bientôt!

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Marathon touristique

Pendant ce weekend à rallonge de l’Ascension, les Stockholmois s’entraînaient pour le marathon qui a eu lieu samedi, et moi je faisais mon petit marathon de mon côté: un marathon touristique!

Beaucoup plus sympa que le vrai. Déjà, il se fait en équipe. Nous étions trois marathoniens sur-motivés pour découvrir les merveilles de la ville. Ensuite, il est plus long. 42 km pour le marathon officiel? C’est vraiment une épreuve sportive d’amateurs. Nous, on a bien fait l’équivalent d’un Paris-Marseille en trottinant pendant quatre jours. Ce sont les seules différences, parce que sinon, je vous assure que c’est exactement la même chose.

Pour les deux, il faut une tenue adaptée. Les coureurs étaient moches comme tout en jogging, et nous on était moches comme tout en poncho de pluie (il n’y aura pas de photo pour sauver une dignité).

Dans les deux cas, il faut suivre un régime spécial. Pendant que les joggeurs avalaient des lampées de Gatorade infusée de barres protéinées, nous on faisait une monodiète de kanelbullar, cette divine petite viennoiserie à la cannelle dont on a testé (au moins) sept versions différentes.

La règle d’or du marathon, quel qu’il soit, c’est d’aller à son rythme. Bon, là, on a du faire des concessions. Je ne veux pas dire du mal de mon équipe, mais entre une hyperactive chronique et un narcoleptique non diagnostiqué , j’étais mal barrée. Et on a trouvé la solution qui mettait tout le monde d’accord: FIKA! Pour ceux qui ne savent pas de quoi il s’agit, je vous renvoie à mon avant-dernier article. Le fika, c’était la pause tout bénéf:  du café pour celle qui a toujours besoin d’être à fond, des fauteuils pour celui qui ne dit jamais non à une sieste, et le kanelbullar pour le folklore suédois. Certains diront que c’était aussi pour me mettre de bonne humeur mais c’est faux (je ne sais pas d’où vient cette rumeur qui établit une corrélation entre mon moral et mon taux de glucose, mais elle n’est absolument pas fondée).   Donc les fikas rythmaient nos journées, on les alternait avec des pics d’activité intenses.

Enfin, le but du marathon, c’est de franchir la ligne d’arrivée. Pour nous, c’était de visiter Stockholm de fond en comble. Eh bien c’est chose faite: il n’y a pas un recoin de la ville qui nous ait échappé! Passons tout de suite aux photos.

 

Bon, je ne partais pas avec l'équipe de la WIN...

Bon, je ne partais pas avec l’équipe de la WIN…

...et pourtant, avec ce petit carburant à doses répétées...

…et pourtant, avec ce petit carburant à doses répétées…

...admirez tous les coins qu'on a pu découvrir!

…admirez tous les coins qu’on a pu découvrir!

 

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Les habitations suédoises traditionnelles du parc de Skansen

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Les coins planqués des hauteurs de Södermalm (le quartier de Millenium)

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Gamla Stan, la vieille ville

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Toujours Gamla Stan mais au soleil. Sacré changement

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Le Vasa Museum et les mâts sur le toit qui annonce le voilier exposé à l’intérieur

On a vu encore beaucoup d’autres choses (le palais royal, le marché de Saluhall…) mais si je mets toutes mes photos maintenant, je n’aurai plus rien à vous montrer ensuite. Donc j’en garde quelques pour plus tard. En espérant que ce petit aperçu vous a plu!

A bientôt

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Maskinexpo, ou ma première vraie mission chez Michmich

Maskinexpo, déjà, ça se prononce Marrrrhinexpo. Voilà, une fois qu’on sait ça, on peut aller plus loin. Mais ne vous en faites pas si la prononciation ne vient pas tout de suite, je suis restée bloquée trois jours dessus.

Donc Marrrrhinexpo, c’est une foire pour présenter les engins de construction et tout ce qui s’y rapporte. On y trouvait des bulldozers (normal), des tracteurs (bien sûr) mais aussi des panneaux de signalisation, des sièges qui amortissaient les vibrations, et des pneus évidemment. Michmich se devait donc d’être présent pour attirer le chaland (le chaland… j’y reviendrai, il mérite le détour) et faire sa promotion. Et pour attirer les gens à un stand, qu’est-ce qui fonctionne le mieux ? LA BOUFFE ! En tous cas, c’est le constat qui ressort de toutes mes expériences associatives. Mais notre gentil collègue Euromaster avec qui on partageait le stand avait déjà prévu le coup et acheté dix kilos de noix de cajou et une tonne de bretzels, donc on n’avait plus qu’à se rabattre sur les goodies pour éviter le double emploi (je vous laisse deviner ce qui est le plus économique entre des bretzels au rabais et les porte-clés estampillés Michmich. En bref, on s’est fait avoir). J’ai donc passé des heures sur le site Michmich pour commander des tas de gadgets à distribuer lors de la foire. Je me suis permis un petit commentaire incrédule quand mon collègue m’a demandé de commander 300 casquettes, et devant ma surprise il m’a dit que j’avais raison et qu’on devrait en commander 450. Evidemment, il avait mal interprété mon air surpris qui signifiait plutôt : « sérieusement, 300 casquettes ? Mais c’est plouc-land cet événement ? ». Mais après tout tant mieux, les casquettes sont parties comme des petits pains, sans doute parce qu’il y avait un soleil de plomb (et aussi à cause de la faune locale. J’y arrive).

Encore toute nouvelle à mon stage, j’avais l’impression d’avoir une énorme responsabilité et je craignais de plomber les comptes de la société en commandant des porte-clés et des stylos par centaines. J’ai réalisé que j’en étais très loin et qu’on avait une grosse marge budgétaire quand on a rapatrié en urgence et par avion le Bibendum géant qui devait orner le toit de la camionnette et qui avait été envoyé par erreur au Danemark (mais chuuuut. Si ça se trouve c’est un secret professionnel). J’ai même eu le droit de commander une chemise Michmich rien que pour moi, et vu qu’il faisait 30°C, je me félicite d’avoir opté pour la chemise plutôt que pour le gilet polaire avec lequel j’ai longuement hésité.

Après tous ces préparatifs (installation d’application sur l’ipad, commande de prospectus et gadgets divers, demande de design et d’impression pour des affiches à deux prestataires différents-qui-ont-jugé-bon-de-correspondre-directement-entre-eux-sans-passer-par-moi-vu-mes-difficultés-de-compréhension-non-je-ne-suis-pas-vexée), on est arrivé à la semaine de la foire. Trop chouette. Il a fait beau, chaud, on était à la campagne et pendant les deux jours où on a installé le stand, j’ai fait plein de trucs nouveaux pour moi. J’ai fait la toilette de pneus énormes (je les ai frottés et pschittés pour qu’ils brillent, c’est tout un art de toiletter des pneus, vraiment), je me suis faite tracter par une sorte de petite grue de camion, et j’ai conduis un quad et un segway.

Certes, la grue peut encore me soulever. Mais je vais quand même me mettre aux abdos

Certes, la grue peut encore me soulever. Mais je vais quand même me mettre aux abdos…

Ensuite, les choses se sont corsées. Déjà, mon collègue ne pouvait pas être là pour l’expo ouverte au public, j’étais donc la personne à contacter « en cas de problème ». La bonne blague. Heureusement je n’étais pas toute seule (j’aurais craqué sous la pression) mais je devais quand même faire en sorte que tout se passe bien, vu que les autres n’étaient là que pour assurer le relationnel et n’étaient absolument pas au courant des détails pratiques. Enfin ils étaient très sympas: quand ils m’ont vue sur le point de fondre en larmes parce qu’on avait pas de tables alors que l’expo avait commencé, ils étaient plein de bonne volonté pour m’aider. Finalement, il a suffit d’un coup de fil de mon collègue « à une connaissance » pour avoir les quatre tables que je réclamais depuis 48h. Comme quoi, le relationnel, c’est très utile en fait.

Le bibendum géant et le segway

Le bibendum géant et le slalom de segway

Après ce démarrage un peu difficile, tout s’est plutôt bien passé : on avait un Bibendum géant gonflé sur le toit, des goodies en-veux-tu-en-voilà, un slalom de segway qui avait un succès fou… Et moi je pouvais me tourner les pouces et observer les visiteurs. Et ça valait le coup d’œil ! Je vous redonne le contexte : une exposition d’engins de construction. Donc la faune qui allait avec : ventre à bière, piercings (et pas jolis les piercings), tatouages (et pas jolis les tatouages), cheveux gras et décolorés… D’ici à dire que c’était beauf-land, il n’y a qu’un pas que je me garderais bien de franchir, ce ne serait pas très corporate. Car après tout, même s’ils voulaient à tout prix me serrer dans leurs bras en criant « vive la France », ils étaient plutôt sympas. Puis c’est des clients potentiels (j’ai conscience que je pense très corporate, mais Michmich m’a totalement acquise à sa cause en m’offrant deux mugs Bibendum. Ils ont su trouver la corde sensible).

Je me concentre pour tracto-pelleter efficacement...

Je me concentre pour tracto-pelleter efficacement…

... mission accomplie!

… mission accomplie!

Et finalement, les deux jours de foire ont été très agréables: entre les applications de crème solaire, les compèt de segway avec les collègues, l’apprentissage du tractopelle et la distribution de porte-clés, je n’ai pas vu le temps passer. Et cerise sur le gâteau : je suis super bronzée !

Bon, j’arrête de vous embêter avec ce travail qui n’intéresse que moi, et je vous promets que dans une prochaine lettre je posterai des photos de la ville.

A bientôt !

 

 

 

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Home sweet home

Bonjour tout le monde,

Après d’insistantes demandes de mes proches qui se moquent pas mal de ma vie à Stockholm et qui veulent simplement vérifier que, lorsqu’ils viendront me voir, ils ne seront pas logés dans un trou à rats…je me décide à poster la vidéo de mon nouveau chez-moi suédois. Comme ça je pourrai ensuite retrouver ma ligne éditoriale sans diverses réclamations qui essaient de m’en éloigner, non mais!

Ne soyez pas trop sévères sur la qualité de la vidéo (et je ne parle pas des pixels mais de la manière dont c’est filmé) : tous ces nouveaux médias ça n’a jamais été mon truc. C’est d’ailleurs pour ça qu’il y a plus de textes que d’images sur ce blog. Et déjà que les images j’ai des difficultés, vous pouvez imaginer le défi que représente une vidéo pour moi.

Mais bon, mon appartement étant un des éléments principaux de ma nouvelle vie à Stockholm, je me devais de vous le présenter. Et un des autres éléments de ma nouvelle vie étant mon club de yoga, je suis désolée, mais je pense que vous y aurez droit aussi dans peu de temps (je ferai court, promis).

Passons tout de suite à la visite, c’est par ici:

En espérant que ça vous donnera envie de passer me faire un petit coucou,

A très bientôt.

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I’M BACK!! Stockholm, une nouvelle aventure

Cher tous,

désolée d’avoir arrêté ce blog pendant aussi longtemps. Vraiment, ça m’a manqué (j’espère bien qu’à vous aussi). Si je ne l’ai pas continué, c’est que dès le début de 2013, j’ai surtout fait des voyages, et ce n’est pas aisé de tenir un blog régulièrement quand on est en déplacement. En Asie, on n’avait même pas accès à l’eau potable, alors à internet, vous pensez bien!

Mais un jour, je trouverai peut-être le courage de retranscrire sur ce blog les notes que j’ai prises quotidiennement lors de mes périples au Vietnam (01/2013), en Thaïlande (01/2013), au Cambodge (02/2013), en Malaisie (02/2013), sur la East Coast (05/2013), à Darwin (06/2013) et en Chine (01/2014). Pendant ces voyages, j’ai noirci des pages et des pages à la main, ça m’a pris un temps fou et tout synthétiser sur le blog, pour l’instant, ça me gave. Mais un jour (je ne sais pas quand), je m’y attellerai.

En attendant, je vais plutôt vous parler de ma situation actuelle: je suis une Stockholmoise d’adoption pour six mois! La manière dont je me suis retrouvée là est une longue histoire donc je vous la fais courte: je suis stagiaire dans la filiale nordique d’un célèbre fabricant français de pneu (celui-là même qui est représenté par un gros bonhomme blanc). Officiellement, je ne devais commencer mon stage que lundi 12/05. On m’a même fait signer une décharge parce que j’arrivais le 8, stipulant que mon employeur (appelons-le Michmich) n’était pas responsable s’il m’arrivait quelque chose entre le 8 et le 12. C’est pourquoi je ne comprends toujours pas que le taxi qui m’attendait à l’aéroport m’ait conduite directement chez Michmich. Ni pourquoi j’y suis retournée le lendemain à 8h30. Sûrement parce que je me sentais redevable envers des employeurs si gentils en fait. Je vous explique: grâce à eux, JE SUIS UNE PRINCESSE. En tous cas c’est mon impression.

Ma métamorphose en princesse (je trouve ça plus joli que « VIP » comme expression) a commencé avec le taxi qu’ils m’avaient commandé et qui m’attendait avec un panneau « Miss Vitoux ». Ca en jette non? J’ai eu une bouffée d’orgueil en me dirigeant vers mon chauffeur et en dépassant le commun des mortels qui pintait pour un taxi. Ensuite je suis arrivée au  siège de Michmich qui fait face au fleuve, et le directeur m’a fait faire le tour du service. J’ai serré plein de mains, retenu trois noms sur trente (seulement ceux à consonance française en fait) et fait la connaissance de mon collègue, le chef du service marketing, pour qui je vais bosser. Mais en ce premier jour de travail c’est lui qui a bossé pour moi puisqu’il m’a ramenée jusqu’à mon appartement de fonction (oui, vous avez bien lu. Je suis stagiaire et j’ai un appart de fonction. Youhouhouhou!!) et aidée à porter ma valise (27 kilos, la bête). Je vous disais bien que j’étais une princesse. C’est là que j’ai découvert mon palais. On m’avait parlé d’un « une pièce avec mezzanine ». Je m’attendais donc à une chambre de bonne hauteur sous plafond. Que nenni: l’appart est top, vous le verrez bientôt.

Même si je suis une princesse, j’ai du faire des courses et retourner travailler le lendemain. Comme officiellement je n’étais toujours pas en stage, la journée a été plutôt cool. Certes, j’étais en réunion à 9h, mais c’était sympa. On a parlé coordination, TC, GC, Nordics et Patrick Dempsey. C’est arrivée à ce sujet que mon attention s’est pleinement éveillée, et que j’ai appris que le bellâtre de Grey’s Anatomy pilotait des voitures. Ensuite, mon collègue m’a remis un ordinateur, un téléphone, une clé 4G, et m’a présenté mon emploi du temps pour les deux mois à venir. C’est là que j’ai compris que j’allais devoir travailler. Vraiment. Et ça me fait peur. J’imagine que c’est normal et que je vais m’y faire, je vous tiendrai au courant!

Pour finir ma journée de boulot (mon collègue ayant déserté, il m’a autorisé à partir tôt pour se donner bonne conscience), j’ai été conviée à « fika » avec les gens du service. Je savais très bien ce que ça voulait dire, ayant discuté avec d’anciens expats en Suède et consciencieusement potassé mon Routard, mais j’ai fait celle qui ne savait pas pour avoir le plaisir de m’entendre une fois de plus expliquer cette jolie tradition suédoise. « Fika » c’est goûter en quelque sorte. Mais pas exactement: c’est plutôt une pause au cours de la journée où on prend un café accompagné d’un truc sucré. Chez Michmich, le fika est tous les vendredis à 15h, et il y a une liste de ceux qui en sont chargés. Un règlement très précis encadre l’organisation du fika et prévoit, en cas d’oubli, des sanctions pouvant aller jusqu’à l’exil à Clermont-Ferrand (dur…). Heureusement, ce jour-là, la personne en charge n’a pas oublié, et je me suis retrouvée avec une tasse de café dans une main et un kanelbullar dans l’autre à discuter avec mes collègues, qui ont l’air tous très sympas.

Voilà pour mes deux premières journées suédoises! Vous pouvez voir ci-dessous mon immeuble, et j’en profite pour vous donner mon adresse:

Juliette
c/o GRADIN
Robert Almströmsgatan 5
113 36 Stockholm

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