Huaraz

Coucou tout le monde!

Il est temps que je vous raconte la première fois où j’ai grimpé à 5000m d’altitude. Vous ne m’auriez pas cru si avant le Pérou je vous avais dit que je deviendrais une montagnarde aguerrie n’est-ce pas? Vous auriez eu bien raison, ce n’est toujours pas le cas. Mais j’ai quand même adoré ce weekend dans la Cordillère Blanche, passé à crapahuter entre les glaciers et les lagunes.

On est arrivé à Huaraz le vendredi matin, après une nuit en bus. Je ne sais pas si c’était à cause du manque de sommeil ou de l’altitude, sans doute un peu des deux, mais on était complètement groggy. On a donc filé à l’auberge prendre un petit déj et faire une sieste pour tenir le coup toute la journée. Surtout que si mon coloc était partant pour passer la journée à se reposer, j’avais d’autres projets en tête. Comme le lendemain on devait faire une marche hyper difficile, je voulais me mettre en jambe dès aujourd’hui. On s’est dirigé doucement vers la Plaza de Armas, où ma route a de nouveau croisé celle d’un alpaga-attrape-touriste (je les aime encore plus que les alpagas sauvages je pense). Après la photo obligatoire, on s’est dirigé vers l’office du tourisme, où on nous a conseillé une marche à faire jusqu’à une petite lagune, avec une très belle vue sur les montagnes. Avant de se lancer, on a pris le temps de déjeuner dans un resto à la déco folle: les murs et le plafond étaient recouverts d’un quadrillage de photos en noir et blanc de reines de beauté et de célébrités locales, c’était kitsch à souhait! On s’est régalé d’une spécialité du coin, le chocho, qui est un ceviche où le poisson est remplacé par du lupin. S’il n’y avait pas eu autant de piment, ça aurait été délicieux.

Encore un alpaga

Encore un alpaga

On s’est ensuite mis en route: on a trouvé le bon combi, qui nous a indiqué quand on devait descendre (heureusement, car je dormais comme une bienheureuse bercée par les virages du bus), et on a commencé la rando vers la lagune. Qu’on n’a jamais atteinte. Pour notre défense, il n’y avait absolument aucune indication, plusieurs chemins différents, et des gens très mal lunés sur notre route qui nous ont demandé un pourboire en échange d’informations. On a préféré se perdre. Au bout de 2h marche, alors que la rando devait durer 1h30, et toujours aucune lagune en vue, on a décidé de s’arrêter. Le but de la rando était de toute façon la vue sur les montagnes, et ça faisait 2h qu’on les avait sous les yeux, et la mission mise-en-jambe était également remplie. On est donc redescendu, par un chemin beaucoup plus court d’ailleurs, sans doute celui qu’on aurait du prendre dès le début. On a immédiatement trouvé un combi qui nous a ramené en ville, et après une autre sieste (vraiment, l’altitude c’est épuisant) on est allé dîner dans un délicieux restaurant de poulet. A 21h30 on était au lit, car le bus passait nous prendre le lendemain à 5h.

Une vue déjà pas mal sur la Cordillère Blanche

Une vue déjà pas mal sur la Cordillère Blanche

Ca y est, c’était le grand jour, celui de la Laguna 69. Mon état d’esprit était plus proche de l’agneau qu’on conduit à l’abattoir que de la touriste qui va en prendre plein les yeux de beauté toute la journée. Il faut me comprendre, les retours que j’avais eu sur cette rando n’étaient pas pour me rassurer: entre mes amis qui n’avaient pas atteints le sommet, ceux qui avaient vomi en route, et ceux qui n’avaient fait ni l’un ni l’autre mais qui m’expliquaient que c’était quand même très très difficile et qu’ils n’en pouvaient plus à la fin, j’avais très peur. On ne va pas se mentir, je n’ai pas l’âme d’une grande sportive. Ni les capacités physiques d’ailleurs, tous ceux qui m’ont vu revenir d’un jogging le savent héhé. C’est donc avec beaucoup d’appréhension que j’envisageais cette rando. Avec trop d’appréhension d’ailleurs, car comparé à ce que j’imaginais, c’était presque facile! Plus agréable en tous cas que la montée du Machu Picchu. J’ai terminé ma nuit dans le bus pendant les 3h de route jusqu’au coeur du parc du Huascarán, et après un petit déj au bord d’un lac, 3 tasses de maté de coca pour me donner du courage et 30 minutes de bus supplémentaires, on est arrivé au point de départ, prêts à commencer la rando. Elle se divisait en trois parties: une heure sur une espèce de faux plat (la partie qui m’a le plus fatiguée bizarrement), une heure en montée, et une heure en montée très très raide. On était tout un groupe avec un guide, chacun allait à son rythme, et le paysage était tellement beau que c’était presque une partie de plaisir. Les paysages de montagne me laissent plutôt indifférente, mais la plaine avec plein de petits ruisseaux, des ânes, et des petites constructions en pierre était superbe.

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Entre la montée et la montée raide-raide on a fait une pause près d’une première lagune, déjà très jolie. J’en ai profité pour mâcher quelques feuilles de coca pour lutter contre l’altitude et me donner des forces pour la dernière partie. Après avoir traversé une grande plaine, on s’est trouvé face au col qu’on devait franchir: en avant!

 

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La première lagune. Jolie, mais c’est une flaque d’eau boueuse à côté de celle qui nous attend plus haut

Bon, sur cette dernière partie j’avais le souffle tellement court que je m’aidais de mouvements d’épaule pour ouvrir ma cage thoracique et respirer. Il faut dire qu’on était plutôt haut, la Laguna 69 culminant à 4650m. Et enfin, après un dernière effort, on y était! Le jeu en valait la chandelle, j’ai rarement vu un paysage aussi joli: au creux des montagnes, une étendue d’eau turquoise. On s’est posé là pour déjeuner, prendre un million de photos au bas mot, attendre le reste du groupe… et profiter de la vue, encore et encore.

A couper le souffle non?

A couper le souffle non?

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La descente était évidemment bien plus facile que la montée mais on y est allé doucement quand même, car la différence d’altitude peut provoquer des migraines et des nausées. Et en effet, certains membres du groupe étaient tout pâles lorsqu’ils sont arrivé au bus. On venait de faire 750m de dénivelé, sur 21 km aller-retour, donc leur fatigue était justifiée. J’ai profité du retour pour admirer les paysages que j’avais raté en dormant le matin, et arrivé à l’auberge on s’est accordé une petite sieste avant de retourner dans le centre-ville pour dîner.

Et dire que j'ai failli rater ça à cause de ma propension à tomber endormie dans les transports...

Et dire que j’ai failli rater ça à cause de ma propension à tomber endormie dans les transports…

Le lendemain, on est parti pour le glacier Pastoruri, situé à 5000m d’altitude. Rien à voir avec l’effort physique de la veille, quasiment tout se faisait en bus. La 1ère pause du bus était dans un resto touristique à souhait pour prendre un maté de coca et observer les cochons d’Inde qui allaient servir de déjeuner aux touristes plus tard dans la journée (c’est dommage, c’est vraiment mignon comme bête, et gustativement pas très intéressant en plus). La seconde pause du bus était pour observer une minuscule source d’eau gazeuse et rouge. Pas passionnant non plus.

Aucun intérêt. Surtout qu'il y avait un oiseau mort qui flottait à la surface

Aucun intérêt. Surtout qu’il y avait un oiseau mort qui flottait à la surface

La troisième pause était bien mieux: on s’est arrêté pour admirer la Boca del Puma, un trou d’eau incroyablement claire dont la profondeur reste inconnue. C’était magnifique. On en a profité pour observer les Puya Raimondi, des plantes qui ne poussent qu’au Pérou et ressemblent à une sorte de palmier inversé. Bizarre.

La Boca del Puma. On avait envie d'y plonger malgré le froid!

La Boca del Puma. On avait envie d’y plonger malgré le froid!

Puya Raimondi à tous ses stades de floraison: au début c'est le gros cactus vert, ensuite c'est l'espèce de tige marron géante, et ensuite ça perd ça collerette  (dans laquelle je suis assise) et ça meurt. Le processus prend des années

Puya Raimondi à tous ses stades de floraison: au début c’est le gros cactus vert qui est sur la gauche, ensuite c’est l’espèce de tige marron géante qui est derrière, et ensuite ça perd ça collerette (dans laquelle je suis assise) et ça meurt. Le processus prend des années

Et enfin, nous sommes arrivés au glacier. Le bus nous a déposé à 4800m d’altitude, il nous restait donc 200m de dénivelé à faire, et on les a bien senti passer! On a parcouru 2,5km en 40 minutes, en marchant comme des petits vieux, avec l’impression qu’une main géante enserrait mon crâne. Fort. C’est fou, je n’aurais jamais pensé que la pression atmosphérique pouvait avoir cet effet. Pourtant on mâchait de la coca en continu, mais la migraine persistait. Arrivé au glacier, on a profité de la vue, pris plein de photos, et on est redescendu doucement. Même de retour dans le bus puis à Huaraz, le mal de tête continuait, donc on s’est reposé à l’auberge en attendant de prendre notre bus pour Lima.IMG_7251

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Finalement, ces randos que j’appréhendais m’ont beaucoup, beaucoup plu. Je n’aime toujours pas la montagne, mais pour un petit weekend, avec des paysages comme ceux que j’ai vus, je veux bien me forcer 😉

A bientôt!

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Cusco et le Machu Picchu

Coucou tout le monde!

Je suis un peu en retard sur mes publications, désolée. On oublie donc la description du weekend à Trujillo (qui tient en cinq mots qui plus est: surf, ruines, plage, bars, soleil, c’était génial) et on passe direct à un voyage plus important: dix jours autour de Cusco et du Machu Picchu, en compagnie de trois autres amis francophones, Coralie, Lorelei et Valentin.

Le voyage ne partait pas sous les meilleurs auspices: on a acheté des billets de bus, qu’on a annulé pour prendre des billets d’avion, qu’on n’a pas pu utiliser car on n’est pas de nationalité péruvienne, et on a donc du racheter des billets de bus (sans pouvoir se faire rembourser ceux d’avions évidemment). Le site pour réserver les billets pour le Machu Picchu avait également des problèmes, bref, ce voyage a commencé par de longs moments de panique devant notre ordinateur ou au téléphone avec les compagnies aériennes. Mais finalement, le 15 mai, on a grimpé dans le bus, et c’était parti pour 22h de route jusqu’à Cusco, pendant lesquelles j’ai dormi comme un loir. Aaaah, les bus Excluciva et leurs sièges inclinables à 180°C… ça fait toute la différence!

Lors des deux premiers jours à Cusco, on a principalement visité la ville, ses églises, la colline qui la domine, et on a goûté à l’alpaga, absolument délicieux. Décidément cette petite bête a tout pour plaire: mignonne comme un coeur, avec une laine douce comme tout, et une viande tendre au possible. Je songe à en rapporter un petit couple incognito en France pour commencer un élevage dans le jardin (ou dans une certaine maison de campagne qui serait beaucoup plus attirante avec des petits alpagas gambadants dans les champs).

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Cusco vu d’en haut

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Défilé en costumes traditionnels

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Cathédrale sur la Plaza de Armas

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Le troisième jour, on avait marchandé avec un taxi pour qu’il nous conduise jusqu’à Santa Teresa, en s’arrêtant à tous les petits villages qui présentaient un intérêt touristique en chemin. On quitte Cusco à 7h du matin avec des affaires pour quatre jours car on ne revenait pas avant d’avoir fait le Machu Picchu… En route pour l’aventure! La première étape était Chinchero, où on était presque seuls et où on a pu prendre toutes les photos qu’on voulait des cultures en terrasses. C’était les premières d’une loooooongue série, donc on était encore très enthousiastes et on les a mitraillées sous tous les angles. On est ensuite passé par Maras et ses puits de sel qu’on a photographiés de la route, puis on s’est arrêté à Moray pour visiter le site. C’est un endroit qui servait de laboratoire agricole aux Incas, et les cultures en terrasse sont circulaires et très bien conservées (même s’il n’y pousse plus rien depuis belle lurette). Notre dernière pause était à Ollantaytambo, où il y a une grande ruine inca qui domine la ville. On attaque la montée et je m’imagine naïvement que ça nous prépare à l’ascension du Machu Picchu. Si j’avais su… Le sommet de la ruine nous offre une belle vue sur la ville et la campagne environnante, mais on ne s’attarde pas car la route jusqu’à Santa Teresa est encore longue. Elle dure plus de 3h, sous la grêle et l’orage, avec des moments où on doit descendre de la voiture pour lui permettre de passer les cours d’eau qui traversent la route. Je ne m’inquiète pas trop jusqu’à ce que je vois notre chauffeur faire un signe de croix, mais finalement on arrive à Santa Teresa sans encombre. Le bled est tout pourri, on est épuisé, l’auberge de jeunesse est glauque et on s’endort vite fait.

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Chinchero

Les Salinas de Maras

Les Salinas de Maras

Moray

Moray

 

 

Le lendemain matin, on part à pied pour les bains, qui sont apparemment les mieux de la région. Et en effet, ils sont magnifiques: au milieu de la nature, en pierre grise, tapissés de petits cailloux dans le fond…et en nettoyage pour toute la journée. On est assez déçu car notre timing est serré et on ne peut pas se permettre d’attendre jusqu’au lendemain. On dit au revoir aux bains à regret, et on part en taxi jusqu’à Hydro Electrica, le dernier point accessible en voiture avant le Machu Picchu. Ca y est, on se rapproche du coeur du voyage, l’aventure commence vraiment, et le Machu Picchu est pour le lendemain! Mais avant ça, on doit marcher de Hydro Electrica à Aguas Calientes, deux ou trois heures dans la jungle en longeant les rails du train (pour les gens qui vont en train jusque là-bas. Pffff, losers). 

IMG_6860La marche est très sympa: déjà c’est plat (heureusement car on porte nos gros sacs), on longe à la fois les rails et le fleuve, et on croise pas mal de gens qui vont ou qui reviennent d’Aguas Calientes. Plutôt civilisée cette jungle finalement! Quand on arrive dans la ville, on s’installe dans une auberge conseillée par le Routard puis on part se balader. Quand on tombe sur une boulangerie française, on saute de joie! Un thé, un pain au chocolat et un croissant aux amandes plus tard, je suis réconciliée avec la vie et j’ai pu observer que tous les Français qui découvrent l’endroit ont la même expression béate que nous. On fait ensuite un tour dans le marché et on prépare nos sacs pour le lendemain.

Le réveil sonne à 4h, ça y est c’est le GRAND JOUR! Machu Picchu nous voilà! Armés de lampes torche, de deux litres d’eau chacun, et de feuilles de coca à mâcher, on se met en route. Quand on arrive au pont, vingt minutes plus tard, qui est le premier point de contrôle des billets, il y a déjà de la queue. Autant pour l’impression d’être des aventuriers seuls au monde à la recherche d’un temple inca perdu. La première montée jusqu’au Machu Picchu est assez bondée, mais comme il fait nuit et que personne ne parle, on ne s’en rend pas compte. Le calme est seulement troublé par les bus qui montent jusqu’aux ruines (pfffff, les gens qui trichent et le font en bus: double losers) et par mon souffle de locomotive à cause de la montée (mon Dieu que je hais les escaliers). Quand on arrive au site, je suis déjà rouge vif et en sueur, et ça ne me dérangerait pas outre-mesure si je n’étais pas la seule dans cet état-là. Mais bon, j’ai autre chose à faire que de penser à mon apparence: l’heure n’est pas encore aux photos (heureusement) mais plutôt à la montée. Car la grimpette jusqu’au Machu Picchu c’était la partie facile, maintenant on attaque celle de la montagne, qui culmine à 3061m. Bon maintenant que c’est terminé je pourrais vous dire que ce n’est pas si difficile, que tout le monde peut le faire… Ce qui est sûrement vrai. Mais personnellement j’ai cru que j’allais crever. J’avais beau faire des pauses régulières, brouter de la coca comme un ruminant, j’avais un peu de mal à prétendre que je pétais la forme et que cette montée était une partie de plaisir. Evidemment, j’ai quand même atteint le sommet, en 1h30 ce qui est plutôt court, donc ma performance est honnête. Il a néanmoins fallu attendre une bonne heure pour que mon rythme cardiaque retrouve une fréquence normale et que je sois présentable sur les photos. Ca tombe bien, c’est le temps qu’on a passé au sommet de la montagne à se reposer, se réhydrater, et prendre des photos du Machu Picchu qui vu de là-haut avait la taille du village des Schtroumpfs. Mais qui restait impressionnant quand même évidemment!

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On est plutôt haut, non?

 

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Un petit lama qui passait par-là (je pense qu’on le grimpe en bus tous les matins et qu’il est là uniquement pour le folklore)

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Et voilàààà, le grand, l’unique, le célèbre… MACHU PICCHU!

Sachant que le plus dur était derrière moi, j’étais en pleine forme et j’ai attaqué la descente en gambadant comme un cabri. Je plaignais surtout les personnes que je croisais en montée qui devaient en plus souffrir de la chaleur. Mais bon, le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt! Arrivés sur le site du Machu Picchu, on a consciencieusement visité toutes les ruines, mais honnêtement c’est la vue d’en haut qui est superbe, on se rend beaucoup moins compte de la beauté du site lorsqu’on est à l’intérieur. On est ensuite redescendu jusqu’à Aguas Calientes, et la descente m’a parue vraiment très longue. Arrivé à la ville, on a aperçu le sommet de la montagne sur lequel on était quelques heures auparavant et on n’était pas peu fière: elle était très, très haute et très, très loin.

Et là, on a fait une erreur: au lieu de faire une bonne sieste à l’auberge, d’aller dîner et de passer la nuit à Aguas Calientes tranquilou, on a déjeuné dans un resto qui ne respectait pas la chaîne du froid et qui a rendu tout le monde malade sauf moi (merci mon estomac en béton armé!), on est reparti direct pour 2h30 de marche jusqu’à Hydro Electrica dont une partie dans la nuit noire, et de là on a pris une voiture jusqu’à Santa Maria puis un bus qui a roulé 5h jusqu’à Cusco. On est arrivé là-bas épuisés et transis de froid, à 3h du matin alors qu’on s’était levés à 4h la veille et qu’on avait pas mal trotté. Un record! (Si on s’est dépêché ainsi, c’est parce que Lorelei et Valentin devait partir rapidement pour la Bolivie, et ils ont pris un bus à 4h30 le jour même. Encore plus braves que nous).

Hélas, les séquelles de ce record n’ont pas tardé à se faire sentir. C’est bien simple, le lendemain matin, on ne pouvait plus marcher. Chaque pas était une épreuve, et je ne vous raconte pas les grimaces de douleurs dès qu’on devait monter et surtout descendre des marches. Pas de chance, Cusco est une ville toute en escaliers. Coralie et moi avons décidé d’ignorer fermement nos courbatures et on a passé les trois jours et demi qui nous restaient à faire des excursions dans les environs de la ville: Pisac, Tambomachay, Pukapukara,Pikillacta, Tipón et Saqsayhuamán, toutes des ruines, plus ou moins bien conservées, dans des cadres plus ou moins jolis. On a vraiment profité au maximum de notre voyage et de la région de Cusco, mais on n’était pas mécontentes de rentrer à Lima et de retrouver son climat plus clément et des douches chaudes.

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Pisac

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Tambomachay

 

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Pikillacta

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Tipón

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Saqsayhuamán

 

Malgré la montée difficile, les nuits à grelotter dans des auberges mal isolées, les galères de transports… le Machu Picchu restera sans aucun doute un des meilleurs moments de mon échange au Pérou! Si ma description ne vous a pas fait rêver (eh oh, je ne suis pas un guide touristique moi), j’espère que les photos s’en chargeront.

A bientôt!

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Ayacucho

Hello!

Je suis désolée, j’ai un peu de retard dans mes publications. Du coup je vais vous résumer très vite mon voyage à Ayacucho pendant la Semana Santa, qui n’était pas vraiment mon préféré. C’est une ville minuscule au coeur des montagnes, qui compte trente-trois églises, et qui, une semaine par an, voit sa population atteindre 100 000 personnes venues pour la Semana Santa voir les processions.

L’essentiel de ce voyage c’est que j’ai enfin goûté du cuy (cochon d’Inde) et que c’était absolument dégueulasse, qu’on était hébergé par des couch-surfers complètement hippies qui nous réveillaient en jouant du charango et avec qui on a vendu des bijoux dans la rue, et que j’ai fait le plein de produits artisanaux pour soutenir le commerce local (ben voyons…vous me connaissez, j’ai tout négocié bec et ongle!). Voici quelques petites photos pour que vous découvriez un petit peu la région.

 

Dégustation de cuy!

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Balade à cheval dans les hauteurs d'Ayacucho

Balade à cheval dans les hauteurs d’Ayacucho

Dessin en pigments réalisé sur le sol de toute la Plaza de Armas

Dessin en pigments réalisé sur le sol de toute la Plaza de Armas

Procession finale de la Semana Santa (4h30 du mat'. Ouaip fallait avoir la foi)

Procession finale de la Semana Santa (4h30 du mat’. Ouaip fallait avoir la foi)

 

Voilà, vous avez vu les aspects les plus intéressants d’Ayacucho, et je promets un nouvel article très bientôt pour raconter mon weekend passé à Trujillo.

Bisous!

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L’Amazonie

Hola todos,

je suis rentrée de la forêt amazonienne lundi soir et j’ai commencé les cours mardi matin, ce qui explique pourquoi j’ai un peu tardé à vous raconter mes aventures dans la jungle. Mais rassurez-vous, mes souvenirs sont comme mes nombreuses piqûres de moustique: bien présents et partis pour durer.

Jeudi dernier, on a pris l’avion tôt le matin pour Iquitos, une ville au nord-est du Pérou, qu’on ne peut rejoindre que par les voies fluviales ou aériennes. A peine arrivé, on grimpait dans des moto-taxis qui nous ont emmené au port, et là on a embarqué sur une grande pirogue avec un toit (à ne pas confondre avec la pirogue sans toit qui a été notre principal moyen de transport durant le reste du séjour).

Notre premier arrêt était pour une ferme d’alligators, avec également des piranhas, des paiches (parmi les plus gros poissons d’eau douce), un squirell-monkey et un perroquet. Un peu différent de nos fermes traditionnelles pleines de vaches et de cochons, mais finalement on y fait la même chose: s’occuper des animaux et les nourrir, ce qu’on s’est empressé de faire. Et nourrir les piranhas, c’est plutôt marrant: le bassin est complètement calme, on ne se doute même pas qu’il y a des poissons dedans. Mais la première poignée de croquettes a à peine touché l’eau que c’est déjà la guerre: on voit à peine les poissons, juste un bouillonnement! On a ensuite nourri les crocos et les paiches, et une fois notre besogne accomplie, on est retourné sur le bateau pour qui nous a emmené jusqu’au lodge.

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Les paiches. On ne se rend pas bien compte mais c'est vraiment gros

Les paiches. On ne se rend pas bien compte mais c’est vraiment gros

Le lodge, c’est l’ensemble de pièces sur pilotis dans lequel on habitait: une pièce avec des hamacs où on passait tout notre temps (et ce malgré les cafards qui tombaient régulièrement du plafond à la nuit tombée), des chambres avec des lits heureusement garnis de moustiquaires, une douche, deux toilettes, une salle à manger et une cuisine, le tout construit en bois et en feuilles. C’était rustique mais confortable.

Home sweet home! Et en plus vous voyez aussi la pirogue

Home sweet home! Les chambres à droite et la salle à manger au fond. Et en plus vous voyez aussi la pirogue

Après s’être installé, on est parti en pirogue sur le fleuve pour voir les dauphins roses qui vivent uniquement dans l’Amazone. Il était à une vingtaine de mètres de nous mais on n’a pu voir que leur nageoire, apparemment ils n’étaient pas dans l’ambiance je-saute-je-vole-et-je-me-tortille-pour-le-bon-plaisir-des-touristes. Comme il faisait très chaud, on en a profité pour se baigner, et après une petite balade en bateau le temps de sécher, on est rentré. La nuit tombant assez tôt (vers 18h) et l’électricité étant une denrée rare en pleine jungle, on a dîné éclairés par des lampes à pétrole, avec nos lampes frontales en complément.IMG_5567

Le lendemain, chaussés de bottes en caoutchouc, on est parti en compagnie du guide s’aventurer dans la jungle. Parmi les nombreuses choses qu’il nous a montrées, la technique de l’anti-moustique naturel est celle qui m’a le plus marquée: on pose notre main sur un nid de termites pour qu’elles nous grimpent dessus, puis lorsqu’on en a plein sur la main, on la frotte contre l’autre comme si on les lavait, en réduisant ainsi les termites en purée, et on étale ensuite cette purée collante mais agréablement parfumée à la résine sur les bras et le visage. Ca peut sembler répugnant mais en fait ça va, et puis on était vraiment prêts à tout pour éviter d’être dévorés vivants par ces satanés moustiques.IMG_5595

On a passé la nuit suivante dans un autre endroit encore plus perdu dans la jungle, qu’on a atteint après une traversé en bateau difficile: il pleuvait à verse, et on écopait le bateau qui se remplissait de pluie mais aussi par le fond à cause de notre poids et des petits trous de termites. A peine arrivé, on s’est empressé d’installer nos moustiquaires et les plus courageux, dont moi (hihi, ça vous surprend hein?), sont repartis pour une promenade nocturne sur l’Amazone. On guettait des alligators et des serpents, mais on a vu surtout des araignées énormes qui courraient sur l’eau, des grenouilles, une guêpe transgénique qui m’a sauvagement attaquée, et un bébé paresseux adorable qui justifiait à lui seul cette escapade riche en désagréments.IMG_5632IMG_5643

Le lendemain, on était sur le bateau dès 6h30, impatients de retrouver le lodge qui nous semblait être le comble du confort à côté de ce nid à moustiques. Après un petit déj de roi (des pancakes dans la jungle, vraiment les cuisiniers étaient très forts), on est parti pour une réserve naturelle de singes. C’était vraiment sympa: outre les singes qui, attirés par la nourriture que le guide leur tendait, grimpaient sur nous et sur le bateau, on a également vu un anaconda, une tortue vraiment étrange, des perroquets, un koati et un autre paresseux. Mais les singes étaient les plus amusants: il y en a un qui a ouvert le sac à dos d’une amie et lui a volé un tampon, tout ça extrêmement vite. J’avais entendu dire que certains des singes récupérés par la réserve avaient été auparavant entraînés à voler les portefeuilles des touristes, et ça ne m’étonnerait pas que ce singe en fasse partie.

Tortue préhistorique

Tortue préhistorique

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Koati

Koati

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L’après-midi, on est allé pêché le piranha sur le fleuve, mais l’expérience ne fut pas concluante: j’ai attrapé un petit poisson-chat, le guide un tout petit piranha, et un copain deux petits poissons, mais rien de suffisant pour dîner. La partie de pêche a été interrompue par une pluie torrentielle, et on est rentré au lodge trempés jusqu’aux os. Sur l’autre bateau, certains avaient pris du gel douche et en profitaient pour se laver, les malins!

Avant le déluge

Avant le déluge

Pour notre dernier jour dans la jungle, on est allé en bateau jusqu’à un village qui travaillait la canne à sucre. C’était un peu l’activité attrape-touriste mais puisqu’il y avait une dégustation de liqueurs à la clé, on s’est prêté au jeu avec plaisir. On a donc regardé les machines, broyé une canne pour en extraire le jus (pas mal du tout d’ailleurs, très rafraîchissant) et on s’est ensuite assis pour écouter les guides nous vendre les mérites de telle plante médicinale et de telle liqueur de la jungle. J’ai acheté du « sangre de la selva » (sang de la jungle), un élixir dont le principal intérêt est de soulager les piqûres de moustique. Et bien je vous assure que ça marche! Ca colle et ça sent la sauce barbecue, je me sens comme un travers de porc mariné quand j’en mets, mais ça marche. Et en fin de journée, on est rentré en bateau à Iquitos où on a passé une journée avant de reprendre l’avion pour Lima. J’étais un peu triste de quitter la jungle jusqu’à ce qu’elle se rappelle à mes bons souvenirs par le biais  d’un cafard dans mon sac à dos. Après ça je n’avais qu’une hâte: laver toutes mes affaires et moi avec!

Malgré les piqûres de guêpe, de moustique, la boue, la pluie, et les cafards, c’était vraiment de belles vacances. J’espère que les photos vont donneront envie d’expérimenter la selva (jungle), ça vaut le coup.

A bientôt!

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Weekend à Huacachina et Paracas

Hola!

Comme je vous l’ai dit dans mon article précédent, Lima c’est sympa, mais ce n’est pas non plus la ville dans laquelle on a envie de flâner le nez en l’air des heures durant. J’ai donc décidé de profiter des weekends pour bouger au maximum et découvrir un le Pérou. Première destination: Huacachina et Paracas. Je vous passe les soucis d’organisation, la marche surréaliste jusqu’à l’agence de bus le long d’une autoroute, les échanges d’emails avec le proprio de l’auberge à minuit la veille de notre arrivée, celle qui ne s’est pas réveillée à temps et qui nous à rejoint in extremis au bus…

Bref, samedi matin, à 6h30, on était 7 étudiant(e)s dans un bus qui est arrivé 5h plus tard à Ica, une ville toute moche au sud de Lima. On s’est empressé de quitter la ville dont le seul intérêt était sa gare routière et on a pris un taxi pour Huacachina, une oasis à l’entrée du désert. Car il y a le désert au Pérou! Un vrai désert de sable, avec des dunes à perte de vue.

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D’ailleurs, après une pause rafraîchissante au bord de l’oasis, on a tous grimpé dans un buggy (une voiture faite pour rouler dans le sable) qui nous a fait faire un tour dans le dunes avant de s’arrêter au sommet de l’une d’elles. Déjà, le buggy, c’est riche en sensations fortes: ça saute de partout, ça va vite, ça monte et ça descend sur le flanc d’une dune… On a davantage l’impression d’être dans un roller-coaster de parc d’attractions que dans une voiture. Mais le meilleur était à venir: arrivé en haut de la dune, on nous a tendu à chacun une planche de surf, un bout de chandelle pour la cirer, on s’est allongé à plat ventre dessus et roule poupoule, c’était parti pour la descente! Fabuleux. Et le mieux, c’est que le buggy revenait nous chercher en bas pour nous amener au sommet d’une autre dune. Parce que rien que marcher dans le sable c’est épuisant, alors escalader une dune avec une planche de surf… Vraiment, le buggy était bien plus agréable.

Il est pas beau notre buggy?

Il est pas beau notre buggy?

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Peut-être pas la tenue idéale pour faire du sandboard, j’en convient

 

Après trois descentes plus folles les unes que les autres, on est rentré à l’oasis, on s’est débarrassé du sable comme on a pu et on a négocié ferme avec un minibus pour qu’il nous emmène à Paracas, à 1h30 de là. Arrivé dans la ville situé en bord de mer, on a découvert que c’était la fête de Paracas et qu’il y avait plein d’animations, des stands sur la plage, de la musique… On a grignoté des ayacuchos (des brochettes de coeur de boeuf, une spécialité péruvienne) sur la plage, pris un verre dans un bar et on est allé se coucher sans même regarder le feu d’artifice car on tombait de fatigue et que le lendemain promettait d’être chargé.

A 7h45, on était prêt à partir en bateau pour faire le tour des îles Ballestas, couvertes d’oiseaux et de quelques colonies d’otaries et de lions de mer. Pour y aller, on est passé devant El Candelabro, un immense dessin (180m de haut) fait sur le sable on ne sait quand par on ne sait qui, et qui ne bouge pas malgré le vent et les embruns. J’ai trouvé ça très impressionnant.

El Candelabro

El Candelabro

 

Arrivé près des îles, on a vu quelques petits pingouins, beaucoup de cormorans, quelques vautours à tête rouge, et beaucoup d’autres oiseaux dont je ne connais pas le nom. Ce qui m’intéressait surtout, c’était leur quantité: les îles en sont couvertes! D’ailleurs, on y extrait des tonnes de guano pour l’utiliser comme engrais. On a vu également des plages couvertes d’otaries et de lions de mer, certaines réservées aux femelles et aux bébés, et d’autres aux mâles (et d’autres mixtes. Les otaries sont une espèce très progressiste non?).

Si vous regardez bien, vous pouvez voir les nuées d'oiseaux dans le ciel

Si vous regardez bien, vous pouvez voir les nuées d’oiseaux dans le ciel

Une colonie d'otaries

Une colonie d’otaries

Après le retour des îles, on a pris un bus pour une excursion dans la réserve naturelle de Paracas. Quand j’entends « réserve naturelle », je pense végétation luxuriante, animaux rares, etc… Pas du tout, c’était un désert. Avec rien. Mais superbe quand même: bordé par la mer, avec des sables de différentes teintes, des fossiles et quelques dunes.

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On s’est arrêté sur une petite plage ou j’ai goûté mon premier ceviche depuis mon arrivée. C’est LA spécialité péruvienne: du poisson cru découpé en petits bouts, mariné dans du jus de citron pimenté qui le cuit en partie, et servi avec une patate douce et des oignons crus. C’est délicieux.

Mon premier ceviche!

Mon premier ceviche!

On est ensuite rentré à Paracas, on a traîné un peu sur la plage, renégocié avec un petit bus pour qu’il nous emmène à Ica, et de là pris notre bus pour Lima. On est arrivé vers minuit, épuisés mais ravis du weekend.

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Lima J+4

Hola!

Comme à chaque nouveau long voyage, je me fais la promesse de reprendre ce blog et de le faire de manière régulière et sérieuse . On verra bien ce que ça donne cette fois-ci.

Je suis donc arrivée à Lima il y a quatre jours, et je vais y rester cinq mois pour un échange universitaire. Au bout de quatre jours, j’ai déjà quelques impressions sur la ville, pas toutes très agréables, je dois bien l’admettre.

Certains diront que c’est parce que j’ai été gâtée lors de mes précédents échanges, et c’est bien vrai. Melbourne et Stockholm sont dans le top 5 des villes où il fait bon vivre, et la profusion de cafés cosy qu’il y avait dans chacune ont facilité mon acclimatation. Tout le monde parlait anglais dans ces deux capitales et c’était aussi un gros avantage d’être comprise et de comprendre. L’autre souci est que je suis arrivée à Lima avec une grippe violente qui n’a pas aidé à ce que je découvre et apprécie la ville rapidement car le moindre déplacement en dehors de l’auberge me demandait une énergie que je n’ai pas encore totalement récupérée. Mais je me suis forcée à faire quelques pas dehors et je commence à découvrir les environs.

Mardi, après un voyage de l’enfer et une sieste vitale, j’ai fait le tour de la Casa Yllika, qui va être mon nouveau chez-moi pour les mois à venir. C’est très gai, très coloré, très fleuri, avec une terrasse sur le toit pour ne pas que je me sente trop dépaysée et surtout un figuier dans le jardin qui sent très, très bon. J’ai ma chambre dans laquelle il y a un lit simple, une grande commode, une table de nuit, un bureau, un frigo et un autre petit meuble de rangement. Je pense y ajouter bientôt une bouilloire électrique (ma petite touche personnelle) mais pour l’instant il fait vraiment trop chaud pour boire du thé. La salle de bain est commune aux personnes du palier (on est quatre il me semble) mais comme elle est nettoyée tous les jours, ce n’est absolument pas dérangeant. Il y a également un salon, une salle à manger et une cuisine qui sont des pièces communes. J’essaierai de poster des photos de la Casa très bientôt. Ce même jour, j’ai fait le tour du quartier avec une dame qui travaille à la Casa et qui m’a montré un centre commercial immense, un petit marché et une boulangerie. Evidemment, j’étais complètement dans les vapes et je n’ai absolument pas retenu les trajets, si bien que les deux jours suivants je les ai passés à essayer de me repérer toute seule dans le quartier. Maintenant, ça va à peu près.

Mercredi et jeudi, je suis allée me balader le soir dans Miraflores, le quartier des expats, situé en bord de mer. Une heure pour y aller à pied, et 35 minutes pour y aller en taxi, ça vous donne une idée du trafic à Lima. Je n’ai pas été charmée par le quartier, qu’on m’avait pourtant dit être le plus mignon de la ville (qui est dans l’ensemble assez moche, il faut l’admettre). Mais j’y suis retournée aujourd’hui alors qu’il faisait grand beau, et si le quartier lui même ne me séduit toujours pas, la promenade le long des falaises qui longe la mer est fabuleuse.

Lima est en bord de mer mais perchée sur des falaises, et en bas ce ne sont pas de vraies plages, plutôt des étendues caillouteuses malmenées par les vagues, polluées, et dans lesquelles seuls les surfeurs s’aventurent. Je me suis donc contentée de longer les falaises et ça m’allait très bien: il faisait un soleil de plomb (j’ai d’ailleurs des marques de bronzage ridicules, on dirait une Danette vanille-fraise, et pas de chance je portais un Tshirt col rond), il y a des espaces verts partout, des fleurs partout également… Très agréable, et les photos vous le montreront mieux qu’une longue description.

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Sinon j’ai rencontré une des propriétaires de la Casa, elle m’a expliqué des trucs, donné quelques adresses, et je sens déjà que la ville est moins hostile. Le fait que ma grippe se termine joue sûrement aussi. Bref, je me sens prête à faire de Lima mon chez-moi pour les cinq prochains mois.

Demain, je vais peut-être tenter l’aventure du bus, qui n’a pas l’air simple du tout. Je vous raconterai!

 

 

 

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Fin de semaine culturelle

Salut tout le monde!

Cette semaine, à Stockholm, il y avait un festival de jazz. J’aurais facilement pu passer à côté de l’événement sans même m’en rendre compte (ce n’était pas la folie-folie niveau animation et communication), mais c’était sans compter mes amis qui sont bien plus branchés musique que moi. J’ai donc reçu un sms très enthousiaste me proposant d’aller voir du jazz sous influence afro-brésilienne. Soit. Bon, le jazz et moi on n’est pas super copain mais j’y suis allée quand même car 1) je n’avais rien de mieux à faire, 2) c’était gratuit et 3) c’était dans un hôtel et j’aime bien le cadre des hôtels. Et j’ai bien fait! Bon, même si le concert lui-même était gratuit, la bière sur place coûtait à peu de choses près le prix d’une place pour aller voir Madonna au Palais des Sports, mais je ne regrette pas. Le cadre était très joli, type industriel MAIS chaleureux (il n’y a que les Suédois pour réussir avec brio ce mélange risqué. A croire que le sens de la déco fait vraiment partie de leur ADN), et j’ai découvert avec surprise que la musique me plaisait! Peut-être parce que ça ne ressemblait absolument pas à du jazz… Allez, je vous mets une petite vidéo pour que vous vous fassiez une idée.

Le lendemain, j’étais en route pour un spectacle d’impro théâtrale. Là, je savais un peu mieux à quoi m’en tenir puisque ceux qui jouaient donnent également des cours de théâtre auxquels je suis plusieurs fois allée, et j’avais déjà vu un de leur spectacle. Mais c’est ça qui est bien avec l’improvisation: ce n’est jamais la même chose. Et ce spectacle là était plutôt réussi. La première partie consistait en plusieurs saynètes avec à chaque fois une consigne différente faisant intervenir le public: une conversation sms d’une personne dans le public comme script, le public qui intervient lorsqu’il veut que les acteurs se mettent à chanter au lieu de parler, les acteurs qui réclament un mot au public pour finir leur phrase… Et ça fonctionnait très bien. La seconde partie était une pièce longue, et le public participait au début en attribuant des caractéristiques aux personnages, puis les acteurs se débrouillaient tout seuls en s’aidant parfois de phrases que tout le public avait écrit juste avant la pièce. Quand on arrivait dans le théâtre, il y avait des bouts de papier tout prêts sur lesquels on devait écrire une phrase ou un mot en anglais, absolument ce qu’on voulait. Pour la seconde partie donc, les acteurs ont fourré plein de ces bouts de papier dans leurs poches et ils en piochaient un quand ils voulaient pimenter un peu une scène. Ca a donné des situations très drôles.

Enfin, le samedi, je me suis fait un ciné aux frais de Michmich qui offrait à ses salariés des places pour aller voir le film The Hundred-Foot Journey car on y parlait du guide Michmich justement. Belle initiative corporate qui m’a agréablement changée des films qualité Youtube sur mon écran 11 pouces. Le film est plutôt sympa d’ailleurs, je vous le conseille. Un tantinet mièvre, mais quand on est au coeur de l’automne suédois, voir les paysages ensoleillés de Provence et entendre parler de bonne cuisine française, ça fait du bien!

Je vous dis à très vite pour un article sur la fin de ce weekend qui fut très créative (où il sera question d’un cacatoès en argile. Je ne vous en dis pas plus).

 

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Autumn is coming…

Salut tout le monde!

Je crains du boudin, ça fait un mois et 4 jours que je n’ai pas écrit. Je vous ai manqué? Tant mieux. Mais bon, l’irrégularité de mes publications va me faire perdre des lecteurs, je le sais bien (et beaucoup de crédibilité aussi).

Donc je m’y remets, mais je pense que je vais changer un peu le style du blog. Parce que même si j’adore écrire de longs articles, ça me demande un temps  (ok, disons une organisation et une volonté) que je n’ai pas toujours. Et du coup je ne publie plus rien. Donc je pense que je vais également faire des articles très courts, avec une photo et quelques lignes de description. Attention, ça ne remplacera évidemment pas mes bavardages écrits de je-ne-sais-combien de mots, mais ça comblera les vides entre chaque.

D’ailleurs, si j’avais fait ça pendant le mois de septembre, vous auriez eu plein de chouettes photos et de courtes descriptions, car ce fut un mois chargé. Bon, voilà ce qu’on va faire: je vais condenser en un article tout ce que j’ai fait de sympa en septembre, avec le format photo+courte description, et comme ça je serai à jour dans mes publications! C’est parti…

Pour commencer, un cours de cuisine vietnamienne. Certes, c’était en août, mais c’était vraiment sympa donc ça mérite quelques photos et que je vous raconte. C’est grâce au site MeetUp que j’ai trouvé ça. Ce site internet est fabuleux et m’a permis de faire plein de choses à Stockholm: rencontrer des gens adorables à des brunchs, faire des cours d’impro théâtrale, aller à un spectacle d’impro super, me retrouver dans l’appart trop glauque d’un gars qui élevait des poissons (9 aquariums gigantesques empilés dans 20m², je vous laisse visualiser) pour un cours de kinésiologie… et participer à un cours de cuisine vietnamienne donc. C’était vraiment agréable: ça se passait au domicile de la « prof », on était que des filles, et comme on avait toutes apporté quelque chose à boire ça s’est bien vite transformé en dîner très convivial ou tout le monde riait en découvrant des vidéos de Maïté. C’était très gai! Et on a cuisiné des sortes de saucisses qu’on roulait dans des feuilles de riz humides en ajoutant des vermicelles, de la salade, et des carottes marinées. Délicieux.

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Ensuite, j’ai visité Prince Eugens Waldemarsudde. C’est la maison du Prince Eugène, un parent de la famille royal, artiste à ses heures perdues, et surtout mécène des autres artistes. Ce sont principalement sa situation sur Djugarden et ses jardins qui valent le coup. Il n’y a que deux pièces qui sont restées authentiques dans la maison, le reste a été transformé pour abriter des expositions d’art moderne dont je me serais volontiers passé. Pas de photos pour illustrer cette description car il faisait gris, donc elles sont toutes ratées.

Passons donc à des horizons plus ensoleillés: Falkenberg, au sud de la Suède, où je me suis rendue pour le « travail ». Mouais, à d’autres! Trois jours dans un hôtel de luxe en bord de mer à boire, manger, visiter une fabrique de bière et profiter du spa, ce n’est pas tout à fait ma vision du travail mais pourquoi pas après tout. On avait bien quelques conférences par-ci par-là mais émaillées de pauses café tellement nombreuses que ça comptait à peine. J’en ai au moins profité pour rencontrer mes collègues, et c’était très sympa!

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J’ai une super photo de moi avec des collègues dans cette piscine, une bière à la main, mais j’ai décidé qu’elle n’avait pas sa place dans ce blog bon enfant.

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A mon retour, j’ai décidé de visiter Sandhamn tant qu’il faisait encore beau et chaud. C’est une des îles de l’archipel les plus éloignées, et il faut 2h30 de bateau pour s’y rendre. Le trajet est très agréable, on voit les paysages changer au fur et à mesure qu’on progresse: les îles, en forme de petites collines couvertes d’arbres près de Stockholm, s’aplanissent et deviennent très rocheuses lorsqu’on s’éloigne. Quant à Sandhamn, c’est magnifique: des petites maisons en bois rouge adorables partout, des jardins bien entretenus… Je crois que les familles aisées viennent y passer le weekend dans leurs résidences secondaires. Et je les envie: ça fait rêver tellement c’est mignon et calme.

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Et le weekend suivant, j’ai eu la visite d’une amie et on a fait deux jours de marche intensive dans la ville entrecoupée de siestes et de fika au soleil et de balades à vélo. Il faisait un temps de rêve qui nous a permis d’être tout le temps dehors, sauf quand on a visité le Moderna Museet (mais on s’est rattrapé juste après avec une sieste sur le port).

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Les sculptures de Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely à l’entrée du Moderna

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Et voilà! Peu de temps après je suis rentrée en France pour un weekend à Paris et deux jours au siège de Michmich à Clermont, et me voici de retour à Stockholm, où on a perdu 15°C en mon absence. Alors que j’étais encore dans l’avion, j’ai compris que c’était l’automne: il faisait un temps superbe, sans un nuage, du coup j’ai pu voir très clairement le paysage et les îles, qui normalement sont vertes, avaient viré au rouge et or. Avec la mer toute bleue, c’était splendide. Bon depuis il fait tout gris mais je survis.

A bientôt, et promis je n’attendrai pas un mois pour vous donner des nouvelles cette fois-ci!

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Le yoga et moi

Bonjour tout le monde!

Bon, définitivement, une publication par semaine, je n’y arrive pas. Il faut croire que ma vie n’est pas assez fascinante pour écrire dessus chaque semaine. Ou alors je pourrais faire des articles plus courts, avec plus de photos, mais ce n’est pas vraiment mon truc. Si je n’ai rien de passionnant à raconter, il vaut mieux ne rien écrire non? Par exemple, la semaine dernière, j’ai visité le Skogskyrkogården (bonne chance pour prononcer ça), c’était sympa mais ça ne méritait pas tout un article. Ou alors un très court, avec plein de photos. Mais, franchement, qui a envie de voir des photos de tombes? Parce que le Skogskyrkogården est un cimetière, certes classé au patrimoine mondial de l’Unesco, mais un cimetière quand même. Et je ne suis pas une grande fan des cimetières. Bon, celui-là était sympa car on pouvait faire du vélo dedans mais même avec tous les arbres, les quelques chapelles artistiques ça et là, le crématorium créé par je-ne-sais-quel architecte renommé (oui, parce que le cimetière se veut conceptuel)… ça restait rempli de gens morts. Dont certains célèbres: Greta Garbo, par exemple, est enterrée là. Hélas, il a commencé à pleuvoir des trombes d’eau avant que je ne trouve sa tombe donc je n’ai pas pu me recueillir dessus. N’ayant jamais vu un film dans lequel elle jouait, ce n’est pas très grave. Je ne m’attarde pas davantage sur l’expédition au cimetière, et je passe à un autre sujet: mon club de yoga.

Je vous mets quand même une petite photo, sinon j'aurais vraiment l'impression d'y être allée pour rien.

Je vous mets quand même une petite photo, sinon j’aurais vraiment l’impression d’y être allée pour rien.

Depuis le temps que je vous en parle, il méritait bien un article! En fait, je n’y ai été inscrite que deux mois pour l’instant, mais les mois où je suis inscrite, j’y vais souvent! Il faut bien que je rentabilise l’affaire, ce club coûte un bras. Mais ça vaut le coup, vraiment. Urban OM est un petit cocon cosy dédié au bien-être du corps et de l’esprit. Tout ce que j’aime. Même si le bien-être du corps passe par des moments de torture pure et dure sur un tapis-qui-pue et le bien-être de l’esprit par des moments de folie exprimée de manière assez bruyante par l’ensemble des gens du cours.

Je vais vous raconter la partie « bien-être de l’esprit », c’est le plus drôle. Dans ce club, on s’inscrit au mois et on a accès à tous les cours en illimité, ce qui permet d’essayer plein de styles de yoga différents: strong flow yoga, energize yoga, flow yoga, relax yoga, yoga basic… Vous n’en revenez pas qu’il y en ait autant n’est-ce pas? Un des cours m’intriguait, surtout à cause de l’horaire: 6h20! Il fallait se lever tôt pour pratiquer la « Dynamic meditation », mais je voulais tester. Je me suis inscrite deux fois, en annulant à chaque fois la veille car je sentais bien que je n’aurais pas la force de me lever si tôt et d’enchainer avec une journée de boulot ensuite. Mais hier, le cours était à 8h, ce qui est acceptable, donc je me suis décidée à y aller. Mamma mia, si j’avais su ce qui m’attendait, j’y aurais réfléchi à deux fois! C’était le truc le plus bizarre que j’ai fait dans ce club. Encore plus étrange que la posture de relaxation qui implique une couverture, un tapis, un coussin, un lien, un cube en liège et un sac de sable à poser sur les yeux, censée nous procurer une relaxation totale en empêchant le corps de faire le moindre effort. Rien que comprendre comment je devais agencer tous ces accessoires a ruiné chez moi toute capacité de relaxation. Revenons à la Dynamic meditation: ici, peu d’accessoires, pas même un tapis (ça aurait du me mettre la puce à l’oreille, normalement il y a toujours un tapis!), seulement un coussin et un masque pour les yeux, qu’on devait garder toute la séance. Comme j’étais la seule du groupe à ne jamais avoir fait ça, la prof m’a expliqué toutes les étapes, cinq en tout, en insistant bien sur le fait que je ne devais pas quitter la pièce, même si ça me semblait très intense. Là aussi, ça aurait du m’inquiéter, mais ça me faisait plutôt doucement rigoler: je pouvais tenir une heure à méditer quand même! Sauf que ça ne ressemblait pas du tout à de la méditation.

La première étape, c’était de respirer par le nez, super fort, super vite, et n’importe comment. Quand la prof l’a montré ça semblait simple, mais en fait ça demande des abdos de folie de respirer comme ça. J’ai tenté comme j’ai pu de renifler intensément pendant dix minutes, avec des percussions très fortes et rapides en fond sonore. J’avais la tête qui tournait légèrement mais rien de bien grave comparé à ce qui m’attendait. La musique a changé et c’était parti pour la deuxième étape: les gens sont devenus fous. Le but de cette étape était d’exprimer tout ce qu’on gardait enfoui normalement, et apparemment les gens du cours gardent beaucoup de choses enfouies. Ils se sont mis à hurler, à frapper leur coussin au sol, à frapper le sol tout court d’ailleurs, il me semble même avoir entendu des sanglots mais comme il y avait un boucan d’enfer, je ne suis pas certaine. Je me serais crue dans la jungle. Ou à l’asile. Et moi, pendant ce temps, je câlinais mon coussin en essayant de le rabattre sur mes oreilles pour préserver mes tympans. J’ai bien essayé de crier aussi mais ça ne me venait pas très naturellement. Je ne dois pas être tout à fait prête pour ce niveau de méditation. Quand la musique a changé, les gens se sont tus et on a attaqué la troisième étape: sauter, les bras levés, en criant « ouh! ouh! ouh! », ou donner des coups de pelvis quand on était fatigué de sauter. Mais toujours garder les bras au ciel. Que c’était crevant!  Et je n’ose imaginer à quoi on ressemblait à hurler « Ouh! Ouh » en basculant notre pelvis en avant mais j’ai ma petite idée, et je suis bien contente qu’on nous ait donné un masque pour les yeux pour ne pas voir ça. Au bout d’un moment, j’ai vraiment eu l’impression que mes bras allaient tomber tellement ils me faisaient mal et heureusement la musique a changé. C’était parti pour la quatrième étape: l’immobilité. Ca m’allait très bien, je sentais mes bras revivre. Et après dix minutes d’immobilité, la dernière étape: bouger comme on voulait. C’était la plus cool car la musique était sympa et qu’on pouvait danser, du coup c’est passé très vite. Et voilà, j’avais survécu à la Dynamic meditation! Mais je ne suis pas certaine de recommencer de si tôt.

En revanche, je suis retournée à Urban OM dès le lendemain (ce matin donc) pour un cours d’Energize yoga. Très sympa, mais tous les bénéfices relaxants du cours se sont évaporés à la seconde où j’ai fait tomber la clé de mon cadenas entre le mur et la plinthe. Clé du cadenas qui fermait mon casier, casier dans lequel il y avait tout: les clés de chez moi, mon téléphone, mon portefeuille et mes habits. Panique, affolement, et je tente d’expliquer la situation à la dame de l’accueil qui prend les choses d’une manière beaucoup trop zen à mon goût: elle me tend un bâton d’encens pour tenter d’attraper la clé. J’ai beau lui dire que ça ne marchera pas, elle essaie quand même avant d’admettre qu’en effet, ça ne sert à rien. Je me vois déjà passer la journée voire la nuit dehors, incapable de joindre mon proprio car son numéro est dans mon téléphone qui est dans le casier, le tout en tenue de yoga. Bref, je stresse. Et la dame de l’accueil reste très relax et ne comprend pas pourquoi je panique. Quand j’essaie de lui expliquer la situation, elle éclate de rire et me dit que ça arrive tout le temps, et qu’on va juste devoir casser le cadenas. Et quand je lui dis que c’est un gros cadenas et que je crains que ce ne soit pas possible, elle me répond qu’ils ont de gros outils et me tend une paire de tenailles énooooormes. Deux minutes plus tard, le cadenas était brisé, le casier ouvert, et moi je sirotais un thé roiboos à la cannelle et à la rose, soulagée.

Je n'ai plus qu'à racheter un cadenas...

Je n’ai plus qu’à racheter un cadenas…

 

C’est ça que j’aime dans ce club: ils ont tout. Du thé déthéiné et de l’eau infusée au gingembre en libre service, des tapis, des couvertures, des coussins, un sauna, des douches, des cartes de tarot, un accueil chaleureux et même des outils pour parer à toutes les urgences. C’est pas génial ça? Allez, la semaine prochaine, dès que je rentre de mon déplacement professionnel, je me réinscris, ils le valent bien!

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C’est douillet non?

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Des bisous!

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Une semaine à Stockholm

Bonjour à tous!

Le weekend dernier et la semaine passée furent chargés, ce qui excuse (un peu) l’absence de publication. Mais je me rattrape maintenant, et comme je n’ai pas pris beaucoup de photos, ça veut dire que je vais beaucoup écrire, pour tout vous décrire.

Commençons par le samedi, où j’étais en pleine forme, ce qui m’a motivé pour faire une longue balade en vélo après ma séance de yoga. J’ai l’air healthy et sportive comme ça, non? C’est juste un air, rassurez-vous, je reste moi. Mais ce jour-là, j’avais envie de faire du vélo, et comme toujours dans ce cas, je me mets en quête d’un parc. Parce qu’autant j’aime bien pédaler dans la nature, autant en ville, c’est l’enfer. Je suis tellement crispée sur mon guidon que mes doigts sont plus courbaturés que mes mollets, c’est dire! Donc je suis allée sur Google Maps et j’ai dézoomé la carte de Stockholm jusqu’à trouver un parc suffisamment grand pour pouvoir y pédaler tranquille, ce qui m’a conduit jusqu’à la ville de Nacka, au sud de Stockholm. Une fois que j’ai dépassé le pont de Slussen et son trafic infernal (je m’y reprends toujours à 4 fois pour trouver la bonne voie et arriver du bon côté de l’île, et souvent je suis obligée de descendre de mon vélo), le chemin pour y aller était plutôt tranquille. J’ai eu une petite frayeur en voyant un morceau de route se dresser à la verticale devant moi, mais ce n’était qu’un pont qui se relevait pour laisser passer les bateaux. Quand on n’a pas l’habitude, ça peut surprendre!

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Me voilà arrivée dans le parc de Nacka, qui est en fait une forêt couvrant plusieurs communes différentes. Ca m’arrange moyennement car dans une forêt on peut très facilement se perdre, ce qui n’est pas le cas dans un parc délimité avec des allées bien tracées. Et quand je suis en vélo, je n’aime pas du tout chercher mon chemin ou réfléchir à où aller (du coup ça m’arrive souvent de suivre des gens au hasard, c’est plus simple). L’autre souci, c’est qu’il y a des collines, et je n’aime pas quand ça monte. Si on récapitule, il me faut du plat, pas de voiture, et un itinéraire bien tracé…je pense qu’à mon retour, je vais sillonner le parc de Versailles à bicyclette! Mais bon, même si la forêt de Nacka ne respectait pas mes critères bien précis, j’avais mis une heure pour y aller, évidemment que j’y restais!

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Une bonne trotte pour y aller!

J’ai donc longuement pédalé, en évitant les montées, en évitant aussi les descentes parce que je savais bien que j’allais devoir les remonter un jour, et en essayant de longer l’eau quand il y en avait. La balade était très sympa, et même si mon GPS ne faisait aucune différence entre les pistes cyclables et les routes pour motocross, je n’ai pas eu trop souvent la tentation de descendre de mon vélo et de le pousser. Ah si! Une fois: le chemin était tellement escarpé et caillouteux qu’il s’apparentait plus à une falaise (si, si vraiment!), et quand j’ai demandé à quelqu’un qui passait par là s’il y avait « somewhere flat close to here », il s’est marré et m’a indiqué le chemin d’un golf. Merci bien. Donc j’ai aussi fait le tour d’un golf, mais en rentrant impossible de le retrouver sur la carte, ce qui est bien dommage car je n’ai aucune idée de quel chemin j’ai fait à l’intérieur de la forêt, et  ça m’aurait donné un indice. Je suis ensuite rentrée, fourbue de fatigue mais assez contente des paysages que j’ai vus. Vous en avez un petit aperçu ci-dessous.

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Le lendemain j’avais prévu de visiter Birka mais les horaires des trajets indiquées dans le guide n’étaient pas les bonnes, donc j’ai raté le seul bateau de la journée, et il ne me restait plus qu’à faire du vélo pour m’occuper. Mais plus tranquillement que la veille: je suis restée dans Stockholm, et j’ai de nouveau découvert des petits coins de campagne cachés, j’adore! C’est ce que je préfère ici: c’est une vraie ville, avec de l’animation, une vie culturelle, des monuments, mais c’est aussi une station balnéaire parfaite pour la baignade, elle est farcie de parcs géniaux pour se balader et pique-niquer, et si on cherche un peu, il y a même la campagne, la vraie, avec des chevaux et des vaches (ou comment une parisienne de base voit la « vraie campagne ». Vous me pardonnerez ce cliché). Pour moi, c’est le top du top.

Après ce weekend champêtre, c’était parti pour une semaine d’activité intense (je ne parle pas de boulot). Lundi, j’ai failli mourir de déshydratation en plein cours de yoga à force de transpirer sur mon tapis de sol. J’avais opté pour le cours « strong flow yoga », qui est un enchaînement de « quick and dynamic positions » comme nous l’a dit la prof. Elle me fait penser à Khaleesi dans Games of Thrones: toute jolie et douce mais inflexible et sadique. Par exemple quand elle nous demande de monter notre jambe haut et tendue alors qu’on vient de se déboîter la hanche à moitié en faisant je-ne-sais quelle position au nom indien aussi compliqué que son exécution. Il y a bien une ou deux fois où je me suis effondrée sur le sol au lieu de me gratter l’oreille avec le gros doigt de pied, mais j’ai survécu, c’est l’essentiel.

Le mardi, j’ai profité que ce soit le Kulturfestival pour aller voir une des nombreuses animations qui essaiment dans la ville cette semaine. Les concerts de hip hop et les spectacles de danse contemporaine, très peu pour moi, je leur ai préféré la représentation d’une troupe de cirque espagnole. Le spectacle avait lieu sur une scène en plein air, installée place Sergels Torg, et c’était vraiment très sympa. Tout le monde s’asseyait sur les marches et autour pour regarder les acrobates, les jongleurs, celle qui dansait en s’enroulant dans une corde de plus en plus haut… Vraiment chouette.

Mercredi, je me suis faite masser au travail. La classe non? Il y a une petite salle prévue spécialement à cet effet, et une ou deux fois par semaine une masseuse vient et on peut prendre rendez-vous pour un soin. C’est plus thérapeutique que relaxant, mais ça vaut le coup car l’entreprise offre la moitié du soin. Sûrement parce qu’ils se disent que des employés détendus et en bonne santé seront plus efficaces. Et le soir, sortie avec des Françaises dans un resto au concept surprenant: on pouvait choisir dans un aquarium le poisson qu’on voulait manger. Heureusement, ayant opté pour des crevettes, je n’ai pas eu à désigner les pauvres bêtes qui seraient victimes de ma gourmandise. Ensuite, direction le Berns, qui est apparemment THE boîte de nuit. M’en fiche, on est juste allé au bar, et ça m’allait très bien, mais c’est le resto que j’ai très envie d’essayer: j’en ai aperçu un bon par la fenêtre du bar et la salle est superbe! 

Le lendemain, je pense que c’était écrit sur mon front que je n’avais pas eu les 8h de sommeil nécessaires à mon bon fonctionnement car à 16h, mon collègue m’a gentiment conseillé de rentrer chez moi. Hyper vexée et surprise (je pensais que ça ne se voyait pas tant que ça quand je dormais les yeux ouverts), je lui ai demandé pourquoi, et il a eu la délicatesse de choisir le beau temps comme prétexte, en me disant qu’il fallait que j’en profite car bientôt l’été serait fini. A mon avis il a compté mes aller-retours à la machine à café et a remarqué qu’ils avaient triplé! Je n’ai pas insisté et je suis allée somnoler dans un café en attendant qu’il soit l’heure d’aller à ma leçon d’impro théâtrale, qui était vraiment sympa. Ensuite seulement, je me suis endormie comme une souche.

Et le vendredi, afterwork avec des collègues. Comme vous le voyez, la semaine fut chargée, et pour compenser j’ai passé ce weekend à bouquiner et faire la loque (de toute façon il a fait gris, je ne rate rien). Voilà, j’espère que ce long article rattrapera l’irrégularité de mes publications.

Des bisous!

 

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